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Résumé
Dans ce jardin qu'on aimait Le révérend Simeon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu'il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860-1880. Il nota jusqu'aux gouttes de l'arrivée d'eau mal fermée dans l'arrosoir sur le pavé de sa cour. Il transcrivit jusqu'au son particulier que faisait le portemanteau du corridor quand le vent s'engouffrait dans les trench-coats et les pèlerines l'hiver. J'ai été ensorcelé par cet étrange presbytère tout à coup devenu sonore, et je me suis mis à être heureux dans ce jardin obsédé par l'amour que cet homme portait à sa femme disparue.
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3 avis sur ce livre
- Mes_pauses_culturelles- 17/02/2020Magnifique récit !!!Est-ce un roman ? De la poésie ? Ou encore du théâtre ? ~ Un homme évoque l’amour fou pour sa femme décédée en couches... ~ « Les morceaux de mon existence se craquellent exactement comme se craquellent les paragraphes sur la page d’un livre qu’on refuse. » ~ Ce court récit est d’une poésie folle. On ressent tellement la musicalité de ce texte... Ce jardin, la nature... Une histoire triste mais écrite tout en sobriété et élégance ! Un vrai coup de cœur pour cette écriture qui va me pousser à en découvrir davantage !00
- ariistata- 15/01/2020TroublanteJeux des attentes Dès le début ce livre est un objet de trouble et de curiosité. Du titre à la quatrième de couverture, sur laquelle se trouve le résumé, des questions se posent déjà sur le lien entre ces deux éléments. Les titres n'étant pas toujours les plus révélateurs sur le contenu d'un livre c'est sur le résumé que se base l'avis du lecteur lors de son achat. Le résumé se concentre sur le personnage de Simeon Peasy Cheney en tant qu'artiste et sur son œuvre musicale. En poursuivant ce cheminement à la découverte de ce livre, la chose qui attise ensuite l’intérêt se trouve être l'avertissement qui précède le début de l’œuvre. Dans cet avertissement l'auteur prend la parole pour expliquer le cheminement qui l'a mené à l'écriture de cette œuvre. C'est à ce moment que le lecteur commence à comprendre que le texte sera un récit sur la vie intime de ce musicien et ne se concentrera pas sur sa musique, son art. Cette omniprésence de son travail musical qui reste très présente dans tout ce qui constitue le paratexte de l’œuvre ne prend sens que parce qu'il a, semble-t-il, attisé l’intérêt de l'auteur en premier lieu. Le caractère surprenant et décalé de l'entreprise du musicien paraît avoir troublé l'auteur au point de l'empêcher de faire la distinction entre des informions biographiques sur la personne de Simeon Peasy Cheney et les éléments résumant son récit fictionnel. En ce qui concerne la couverture du livre, il n'est plus nécessaire de signaler que la cohérence entre les tableaux choisis pour illustrer les œuvres et leur contenu n'ont quasiment jamais, pour ainsi dire, de cohérence. Cela paraît être un constat assez récurent dans la littérature. Il semble bien que l'avant-goût que nous offre le paratexte de l’œuvre ne s'impose pas comme étant d'une totale cohérence avec son contenu. Venons en justement au contenu, ou plutôt à la forme que prend ce contenu. Le livre ne peut se définir comme roman, pièce de théâtre ou poésie et pourtant il englobe tous ces genres. Il laisse la voix principalement à trois personnes/instances : Simeon, sa fille Rosemund et le Récitant qui peut se rapprocher tantôt d'un narrateur, tantôt du chœur d'une pièce de théâtre. Certaines parties du texte se laissent lire comme des didascalies comme « On entend la bise. On entend le volet qui claque. Il fait si sombre. » ou « L'été, l'orage, un éclair dans le ciel. ». Le texte offre aussi une certaine dimension poétique par son style d'écriture. Une œuvre hybride Le lecteur qui s'attend à lire l'histoire de la vie d'artiste de Simeon Peasy Cheney se trouve en fait dans le récit d'un drame familial. Les débuts du texte sont alors assez troublant avant que le lecteur ne trouve ses marques. Néanmoins l'écriture fluide, sans recherche de complexité stylistique ainsi que la forme que prend le texte permettent au lecteur de ne pas perdre totalement pieds. Le personnage du Récitant se rapproche d'une voix narrative, il sait tout jusqu'aux pensées de Simeon, ses sentiments. Il a une place importante dans le récit et pourtant par moment un flou s'installe et le lecteur en finit par se demander qui domine le récit. Un autre personnage important est le père, Simeon. Il attise la colère, la haine et montre un caractère obsessionnel incommensurable au début de l’œuvre. Pourtant le texte en donnant accès à une certaine partie de l'intériorité du personnage avec ses songes, pensées offre au lecteur la possibilité de l'apprivoiser et de finir potentiellement par l'apprécier ou au moins le plaindre. Ce personnage prend de l’intérêt par son caractère obsessionnel, à la limite de la folie, envers sa femme décédée et ce jardin qu'elle occupait. Il vit dans la nostalgie et la mélancolie des souvenirs qu'il a avec elle. Son amour et sa souffrance le mèneront à des choix cruels et des mots d'une violence extrême envers son enfant. En ce point la complexité du personnage laissera le lecteur dans l'impossibilité de le haïr ou de l'aimer complètement. Le désespoir et la détresse de ce personnage révèlent l'amour fulgurant qu'il porte à sa femme et offrent des passages poétiques d'un lyrisme merveilleux, s'approchant de l’ode. Le rythme du texte se modifie, le choix des mots semble être fait au millimètre près, le texte est par passage un poème en prose. Pour ne pas faire preuve de mauvaise foi il faut avouer que même si la vie d'artiste de Simeon Peasy Cheney ne prend pas place dans ce texte la musique y est présente à travers de multiples instruments dont les personnages jouent et qui ont une place centrale dans leur vie mais aussi par les rares moments dans lesquels la musique fait sont apparition dans la conversation comme lorsque Simeon dit « Il y a quelque chose du paradis dans le chant des oiseaux. Dieu n'a pas damné les oiseaux dans l'Eden. » La question du lien entre littérature et musique prend place dans le monde artistique depuis le XIXème siècle et a perduré. Ici par l'avertissement du texte peut soulever l'idée que la volonté de Pascal Quignard est de transcrire une certaine forme de musicalité dans ses écrits. Tout comme Simeon Peasy Cheney note tous les bruits des oiseaux, robinets etc pour en faire de la musique Pascal Quignard se sert des mots et joue avec jusqu'à en faire de la poésie qui est la forme de littérature qui se rapproche le plus de la musique. Comme le dit Pascal Quignard « Même les choses inanimées ont leur musique » et il a dans une certaine mesure, avec ce livre, réussi à le prouver.00
- lastecoueresmaeva- 13/09/2019Enivrant et lancinantD'une profonde beauté, comme une partition lancinante, parfois plus douce, parfois saccadée, mais toujours prenante et enivrante. Une réelle musicalité et une telle poésie. À découvrir !00
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