Thornhill

Original esthétiquement avec les pages et les illustrations noires ainsi qu’à l’intérieur avec l’alternance entre le passé (le texte) et le présent (le graphisme). On ressent ce qu’a vécu Mary à travers ses pensées dans son journal intime, l’harcèlement qu’elle a subi. Quant aux illustrations, elles permettent d’accentuer ce côté obscur et rendent l’atmosphère angoissante.

Tout d'abord, l'objet-livre est vraiment sublime. La couverture est en relief et le livre est entièrement noir, que ce soit les illustrations, la couverture mais aussi les pages, ce qui nous plonge directement dans l'ambiance du roman. Le choix d'avoir alterné entre texte et illustrations pour nous raconter l'histoire des deux jeunes filles donne un contraste très agréable. De plus, avec les illustrations, l'autrice nous offre la liberté d'imaginer et d'interpréter l'histoire comme on le souhaite, ce que j'ai beaucoup apprécié. Finalement, Thornhill, c'est un livre avec une ambiance pesante qui nous tient en haleine du début à la fin. Une fois les barbelés de Thornhill franchis, impossible de revenir en arrière avant de connaître le dénouement...⠀

Ce livre est un mélange entre dessin et texte. Nous suivons deux jeunes filles, une par son journal et l'autre par des dessins. Attaquons notre critique par les dessins. Les dessins sont juste magnifique et un peu magique. Nous sommes vraiment dans l'ambiance du livre, il y a même des moments où j'ai eu un peu peur de la page suivante. C'est une pure beauté qui te fais voyager. Maintenant parlons du texte. Donc comme je l'ai dit nous suivons une jeune fille, Mary, qui vit dans un orphelinat Thornhill. Dans cet orphelinat elle se fait harceler par "elle". Nous lisons donc le journal intime de cette jeune fille et cela est vraiment immersif, nous suivons les plans qu'elle va faire pour échapper à son bourreaux. C'est un magnifique mélange entre réalité, fantastique et horreur. J'ai vraiment adoré ce livre il est beau dans tout les sens du terme que se soit les images que le texte et l'histoire. Quand je les attaquais je n'ai pas pu m'arrêter, il est prenant et on ne peux plus s'arrêter

Je ne m'attendais pas à ce genre de lecture, mais j'ai beaucoup aimé. c'est une histoire assez dramatique mais j'ai aimée le concept d'avoir une partie de l'histoire écrite et l'autre dessiné. On ressent un certains sentiments d'impuissance omniprésent durant cette lecture et je trouve ça dommage mais j'imagine que ça renforce la beauté de l'histoire et puis le livre en soit est un très bel objet.

On suit l'histoire affreuse de Mary, une orpheline seule et moquée pour sa différence et son silence, au travers de son journal intime. Elle a passé sa vie à subir le harcèlement des autres filles, sans trouver une personne de confiance à qui tout dévoiler, persuadée d'être le problème. Sa solitude et sa gentillesse la pousseront à pardonner des actes impardonnables — du moins, à essayer — jusqu'à perdre le contrôle d'elle-même, poussée dans ses derniers retranchements. L'alternance entre le passé (le point de vue de Mary en 1982) et le présent (celui d'Ella, observatrice de ce qui semble être son fantôme, en 2017 au travers d'illustrations) fait que le récit est très bien rythmé. Les graphismes sont sinistres (mais jolis) ; ils rendent justice à l'atmosphère générale de l'histoire. Le livre monochrome, en plus d'être un objet magnifique, rajoute un côté d'autant plus immersif. Il y aurait tant de choses à en dire, mais le récit se suffit à lui-même. Il nous rend témoin impuissant d'atrocités encore banales de nos jours, des atrocités que la plupart décident sciemment d'ignorer afin de ne pas s'en encombrer. Il ne sera sans doute pas facile à lire pour des personnes ayant été concernées par le harcèlement, et il n'est malheureusement d'aucun réconfort. Ce n'est que la démonstration de ce qu'est ce fléau, et jusqu'où il peut mener. Bien sûr, il n'y a pas que ce facteur à prendre en compte dans l'histoire de Mary, mais il est d'une importance capitale.