Libres ! : manifeste pour s'affranchir des diktats sexuels

Livre à lire absolument et à surtout faire lire aux hommes !

Ça pourrait être un guide mais c'est plutôt l'inverse : dans Libres, Ovidie et Diglee démontent une série de clichés sur la sexualité (hétéro uniquement, malheureusement) et nous incitent à écouter nos envies plutôt que les avis de la société. Un ouvrage qui peut faire du bien à beaucoup. Perso, j'étais peut-être déjà trop détachée de tout ça, mais je n'y ai pas trouvé grand chose. C'est resté une lecture sympa, malgré quelques passages ou choix de vocabulaire qui me posent question.

Facile à lire, drôle, très bien illustré ! J'ai adoré ! Je l'ai dévoré et j'invite toutes les femmes à lire cette bd !

Je ne sais pas trop par où commencer pour vous décrire cette lecture. À dire vrai je suis assez mitigée. Libres m’a été envoyé par les éditions Delcourt en même temps que love etc… une BD dont je vous ai déjà parlé. Et j’avoue que lire un livre d’Ovidie, illustré par Diglee j’étais carrément pour. Je n’avais encore jamais lu d’écrit d’Ovidie, mais j’ai toujours apprécié ses reportages. Et concernant Diglee j’ai toujours trouvé son trait extrêmement chouette ! L’idée de ce manifeste est de traiter des sujets les plus répandus en lien avec la sexualité. En traitant cela en court chapitre écrit par Ovidie avec en lien une planche de Diglee qui fait écho. Le livre se veut drôle et déculpabilisant. En soit une bonne idée dans un écrin plutôt réussi, couverture rigide, page épaisse, jolie typo agréable à la lecture. Mais, vous vous en doutez il y a un mais 😂. J’avoue être assez perplexe de lire le mot patriarcat sur la quasi totalité des pages 😅. Bien entendu je savais que ce bouquin été clairement dans une vibe féministe mais je le décrirai un peu de « féminisme pour les nuls ». Peut-être est-ce parce que je suis déjà « déconstruite », mais pour moi les sujets abordés sont tellement bateau, qu’à chaque page je me disais, ok rien de nouveau sous le soleil. Par contre j’ai adoré les planches de Diglee qui sont en effet très drôles ! Et j’apprécie la manière d’écrire d’Ovidie. Mais je crois que je m’attendais à quelque chose de plus travaillé et j’ai eu la sensation que le fond desservait la forme. Et qu’on effleurait à peine les idées intéressantes. Ce n’était pas une lecture désagréable bien que je l’ai trouvé un peu trop «agressive » et si le livre se veut déculpabilisant, j’ai tendance à penser que ce genre de discours peut être culpabilisant à l’inverse. Prenons un exemple, le sujet des poils, la pub, les médias, les magazines culpabilisent les gens qui ne se rasent pas, là on aurait plutôt tendance à culpabiliser les gens qui se rasent 😅. Vous voyez le truc ? J’aurai aimé quelque chose non pas dans la demi mesure mais qui prenne un peu de hauteur. En bref c’est pas mal mais ça aurait pu être mieux. Je pense que ça peut faire mouche auprès des jeunes qui commencent leur sexualité pour éviter de tomber dans des trucs pas cool, mais quand on a 33 ans et qu’on est déjà pas mal documenté sur le sujet ça marche moins. Et surtout ça manque vraiment de nuance, tout ne peut pas être tout blanc ou tout noir.

Une bouffée d’air frais pour dire stop au injonction liée a la sexualité féminine. Ça fait du bien de lire ça!