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Résumé
Le Journal d'une femme de chambre « Quelquefois, en coiffant mes maîtresses, j'ai eu l'envie folle de leur déchirer la nuque, de leur fouiller les seins avec mes ongles... » En rapportant ses humiliations et ses révoltes, Célestine raconte la France des années 1900. Octave Mirbeau prête au personnage de la domestique sa rage et son verbe vengeur pour dénoncer la violence des rapports sociaux, le poids de l'Église, l'antisémitisme. Descendant des Vikings, bouffeur de curés et de banquiers, il associe les élites du temps aux pires perversions sexuelles dont Célestine est à la fois la victime et le témoin lucide. La fresque vire parfois au grotesque avec une force hallucinée qui inspirera les cinéastes. À cette narratrice déchaînée, Jean Renoir, Luis Buñuel et Benoit Jacquot donneront successivement le visage de Paulette Goddard, Jeanne Moreau et Léa Seydoux. « Ce n'est pas de ma faute si les âmes, dont on arrache les voiles et qu'on montre à nu, exhalent une si forte odeur de pourriture. »