Comme deux gouttes de sang : thriller

Tout y est : les lieux, les personnages, l'intrigue, le suspens, la peur, j'ai adoré Évidemment la fin est grandiose, je n'ai rien vu venir 😃🤔😃

Apres le premier roman j ai enchaîné sur celui ci. Du rythme. J adore. Des chapitres courts mais intenses. A lire absolument

En Norvège, la jeune Johanna échappe miraculeusement à un tueur en série qui vient de décimer sa famille. En France, une vingtaine d’années plus tard, Johanna semble avoir enfin trouvé un équilibre auprès de son compagnon, un architecte qui commence à avoir une petite réputation dans la région montpelliéraine. Elle est traductrice et travaille à leur domicile. D’ailleurs, elle attend avec impatience de recevoir de l’éditeur les exemplaires du roman sur lequel elle s’est investie pendant plusieurs mois mais lorsqu’elle les réceptionne, tout bascule. Dans le même temps, en région parisienne, des jeunes adeptes de l’exploration urbaine (urbex) découvrent dans la cave d’une ruine un cadavre réduit à l’état de squelette. Particularité, la croix inversée gravée sur son crâne… La police saisie de l’affaire n’en imagine pas la complexité… Voici un polar diablement bien fichu. Extrêmement addictif, il est difficile de ne pas se laisser emporter par cette intrigue aux multiples ramifications. L’auteur n’a pas épargné ses personnages (mais, c’est à souligner, sans en faire « trop » dans les clichés habituels), que ce soit les policiers parisiens (le commandant Sarda et son équipe) ou la lieutenante Romane Delmiez gendarme à la section de recherche de Montpellier, dont les enquêtes, on s’en doute, vont finir par converger…  Quant à Johanna, de plus en plus insaisissable au fil des pages, il est tout de même difficile de s’y attacher. J’ai vraiment beaucoup aimé ce polar très sombre, dont Nicolas Nutten a totalement brouillé les pistes jusqu’à la fin, inattendue et très réussie. Un auteur à suivre.

Un puzzle jusqu'au bout, qui tient en haleine. Très bon polar.

Trois adolescents qui faisaient de l’Urbex dans un manoir abandonné de région parisienne tombent sur un squelette avec une croix inversée gravée sur la boite crânienne. Le groupe de Raphaël Sarda est chargé d’identifier la victime et de résoudre ce cold case qui fait rapidement le tour de la presse et des réseaux sociaux. A l’autre bout de la France, à Montpellier, une jeune femme traductrice panique en découvrant que le dernier ouvrage sur lequel elle a travaillé a publié son vrai nom en lieu et place de son nom de plume. Elle se volatilise en laissant son fiancé en plan, sans explication. Rien ne semble relier ces deux mystères, en apparence… Parfois, on choisit une lecture un peu par hasard, parce qu’on a lu une ou deux petites critique élogieuse sur les réseaux sociaux, et parfois, on tombe très bien. C’est ce qui m’est arrivé avec le roman de Nicolas Nutten, auteur qui m’était jusqu’ici inconnu et dont « Comme Deux Gouttes de Sang » est le deuxième roman. Sur une trame de thriller classique et bien rodée (après une introduction très intrigante, deux intrigues en alternance, qui semblent d’avoir rien en commun et qui finissent par se recouper vers la fin , sur un rebondissement), « Comme Deux Gouttes de Sang » joue la carte de l’efficacité. Ça se dévore littéralement, car le style est simple, direct, efficace. Les deux intrigues sont limpides, bien structurées et lorsqu’elles se rejoignent, c’est pour mieux laisser la place au suspens d’abord, puis aux rebondissements (au pluriel s’il vous plaît!). Même si on peut légitimement trouver l’ensemble de l’histoire un peu emberlificotée, on ne boude pas son plaisir de lecteur devant ce canevas complexe qui prend place sous nos yeux à partir du dernier tiers du livre. Il y a beaucoup de choses que j’ai particulièrement apprécié et d’abord le soin apporté à l’écriture des personnages, même les personnages secondaires. Par moment on se demande pourquoi telle ou telle digression sur un personnage en marge de l’histoire mais chaque digression à sa raison d’être au final : le livre, pris dans son ensemble, est très cohérent. Et puis, Nicolas Nutten aime la complexité : les victimes ne sont pas si victimes que cela, les innocents pas si innocents, les coupables ne sont pas que des coupables, le Bien et le Mal sont des notions très fluctuantes. C’est un thriller psychologique, pour ne pas dire psychiatrique, diablement efficace et plutôt crédible. La fin est un peu déroutante, même si l’intrigue est bouclée on a l’impression de laisser nos personnages principaux (enfin, ceux qui ont survécus, hum…) un peu au milieu du gué. Mais je crois avoir compris que l’auteur comptait les mettre de nouveau au cœur de ses futurs romans ce qui est très prometteur. J’ai désormais envie dans un premier temps de lire son premier roman et ensuite de suivre cet auteur qui sait si bien construire ses intrigues et sonder les distorsions de l’âme humaine.