Pill Hill

Il se passe quoi quand on est face a un choix cornélien ? La ou chacune des décisions possibles n'amène pas forcément la plénitude de soulagement que l'on souhaiterai ? Lorsqu'on sait ce qu'il faut faire mais que l'impact sur ceux qu'on aime est trop important ? Quels sont les éléments qui peuvent nous guider, nous convaincre, nous permettre d'avancer, car c'est dans l'indécision que réside le mal-être et la stupeur de l'angoisse. Dans Pill Hill, c'est Nic qui est entre deux eaux. Le divorce a révélé ce qu'il savait déja. La mère de ses enfants est dans un sale état. Toxico et bi-polaire. Ca empêche de prendre soin de ses enfants et ca sème le danger. Si Nic à la garde de Henry (qu'il doit néanmoins envoyer toutes les deux semaines chez sa mère), il n'a en revanche pas celle de Drake, qui n'est pas son fils biologique mais qu'il aime comme tel. Plus le temps passe, plus les témoignages de l'entourage sont catastrophiques. Alors il hésite. Eloigner ses enfants et les priver de leurs mère, ou maintenir la situation en les exposants au risque. Forcément, la vie va le pousser dans le choix. Car elle donne toujours le taquet nécessaire lorsqu'on est en déséquilibre. Nicholas Breutzman nous immerge dans le cerveau du torturé. La où les angoisses prennent le pas et déforment la réalité. Là où les moyens d'y échapper sont rares et précieux. C'est le soutient et la rencontre qui vont l'aider. Mais dans tous les cas il devra assumer et ne se sentira bien que lorsque tout sera sur des rails. C'est touchant, brut, émouvant et par moment, drôle. Comme si l'absurde pouvait parfois amener le rire nécessaire pour avancer. Alors il n'y a pas de solutions toutes faites hein. Les montagnes sont toujours trop hautes même quand les choix sont plus simples. Parfois attendre laisse la vie donner ses réponses, parfois l'urgence est trop présente pour rester immobile. Chacun y trouvera ses réponses mais il est plaisant de se dire qu"il y a toujours une solution, sans quoi il n'y a pas de problème.