Sandman. Vol. 1

C’est parti pour me relire l’intégrale de Sandman 😁 On commence par cette intégrale Urban en 8 tomes (7 de la série originale + le prelude vol 0 « ouverture » , auxquels s’ajoutent les plus récents Death et 2 volumes sur Sandman - The Dreaming) qui reprend quasi en totalité le contenu des albums US « Absolute » (éditions de référence re-colorisées avec de nombreux bonus: scripts, croquis, galleries…). En import, de nombreux albums dédiés à l’univers étendu Sandman : Witchcraft, Destiny, Mythos, Lucifer, House of secrets, House of Mystery, Books of magic… Ce premier tome reprend les 2 premiers graphic-novels, « Preludes and nocturnes » et « House of dolls », c’est à dire exactement ce qui correspond à la saison 1 de la série Netflix (il y a encore grave de quoi faire au moins 6 saisons de plus 😜). C’est absolument génial, brillamment écrit et à la relecture, la série est hyper fidéle, parfois mot pour mot. On croirait littéralement que les pages ont pris vie. Elle suit rigoureusement la trame des épisodes, dans le détail, et à part quelques personnages masculins qui sont passés féminins (Lucien, Johanna Constantine…) et tout ce qui montrait que l’univers de Sandman était intégré à l’univers DC qui a disparu certainement pour des questions de droits d’utilisation (la Justice League, Demon Etrigan, Swamp thing…), l’honneur est globalement sauf. Seule impasse, l’épisode #9 « Contes dans le sable » n’a pas encore été adapté alors qu’il précède « la maison des poupées ». Il sera surement adapté dans une saison ultérieure, mais épisode hyper important car explique l’histoire extrêmement poétique et dramatique de Kai’ckul (identité passée de Sandman) et Nada (la jeune femme noire qui a été envoyée en Enfer et qu’il croise là bas dans les geôles de Lucifer en allant récupérer son masque.

Pas fan de comics, j'ai été emportée dans cette œuvre via le livre audio. Je ne pouvais pourtant m'empêcher d'aller zieuter de temps à autres les visuels du roman graphique qui sont très puissants. Une pépite comme Neil Gaiman aime nous en servir avec personnage principal complexe à la fois, inquiétant, fascinant et très attachant. Morphée est un bijou qu'il faut apprendre à connaître sous la couche de mystère que cachent ses yeux semblables à des trous noirs où brillent des étoiles. Le Rêve est acteur, spectateur et lieu de cette histoire. Il fait parti des grandes puissances qui régissent le monde. Il donne, tel un écrivain, de nouvelles histoires à l'Humanité, toutes les nuits en venant même interroger la notion même de conte : "Les choses n'ont pas besoin de se produire pour être vraies. Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui subsisteront quand les faits seront tombés dans l'oubli."

Cette Bd et ses autres volumes sont magnifiques visuellement, le scénario est riche. Je l'ai lu et relu plusieurs fois et je redecouvre à chaque relecture des détails que je n'avais pas saisi les autres fois. Neil Gaiman étant un fan de mythologie il va se permettre d'intégrer dans plusieurs de ses récits des clins d'œils à certains mythes. Passionnants. (la série Netflix est assez fidèle aux bouquins pour ceux que ça intéresse)

Neil Gaiman, c'est une entité monstrueuse, un génie qui a un grain. C'est fascinant ce qu'il s'approprie et l'énergie qui se dégage de cette œuvre ! Je suis sur le cul. J'avais envie de découvrir son écriture, son subconscient, ses personnages. Je ne suis pas déçue du voyage. Comment résumer cette putain d'histoire sans rien ôter , en vous donnant juste envie de pousser votre curiosité, juste un peu plus loin ! Le marchand de sable, c'est un roman graphique bourré de parallèles/bonds temporels, de personnages étranges, caricaturaux, revoltants, froids évoluant parfois dans l'indifférence totale. Tu le lis avec tes tripes et tu te sens vivant. Quoi j'allais pas faire le résumé, autant que tu ailles découvrir l'action par toi- même !

Ce comics m’a fasciné j’ai tellement adoré que j étais dans l obligation de lire les 5 autre et foncer si vous douter je peux vous dire il y a pas mieux et j’en ai lue des comics