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Résumé
Boston, 1642. Hester, exilée à la périphérie de la ville, refuse de livrer le nom de son amant. La lettre A, écarlate, cousue sur sa poitrine est la marque d'infamie qui la désigne désormais comme femme adultère au sein de la colonie puritaine.
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8 avis sur ce livre
- Lou Knox- 21/11/2021La Lettre écarlatede Nathaniel Hawthorne traduit de l'américain par François Happe éditions Gallmeister octobre 2021 (pour la présente édition) Alors là. Je te jure je m'attendais tellement pas à m'enfiler ce classique de la littérature pionnière américaine. Sur le spectre des avis ; "au secours, c'est tellement chiant" à "c'est ma lecture préférée". Ça aide pas vraiment t'avoueras. En ce qui me concerne j'ai toujours confondu Hawthorne avec Irving (à qui on doit La Légende du Cavalier sans tête minou), et j'ai enfin compris pourquoi. LA FUCKING NOUVELLE ANGLETERRE. J'ai déjà parlé de ma passion pour ces histoires molles du cul où il se passe toujours des intrigues cheloues dans la middle class supérieure (et blanche avouons-le) ; James Fennimore Cooper, Washington Irving, Lauren Groff, et plus récemment Julia Glass (pour tout ce qui touche à la littérature). On est dans des contrées où l'Automne semble être souvent la seule saison souveraine, alternant entre après midis ensoleillés tant qu'il y a des habitations et brouillards épais du petit matin / à la nuit tombée dans des forêts lugubres... Hawthorne, est un enfant du pays. Il a beaucoup séjourné à Salem (est-ce que je dois vraiment rappeler tout le folklore émanant de cette ville ? non). On retrouve dans son arbre généalogique quelques branches pourries ayant participé aux chasses aux sorcières meurtrières des XVIe et XVIIe siècles dans ces contrées. Et donc j'ai souvent confondu cet auteur avec Irving parce que le protagoniste de La Légende du Cavalier sans tête dans le film de Tim Burton pourrait très bien être inspiré du personnage d'Hawthorne. Il grandit en ayant honte de ce qu'ont pu faire ses aïeuls et voue un mépris certain pour l'autorité et le puritanisme ambiant du XIXe siècle. C'est d'ailleurs un des thèmes de La Lettre Écarlate ; une femme est jetée en pâture (on pense un peu à Cirsei quand même) à l'opinion commune et au tribunal lors d'un procès qui l'accuse d'adultère et dont un bébé naît. Plutôt que d'être marquée au fer (oui oui) comme il en était coutume à l'époque, elle choisit de taire le nom de son amant et se greffer sur la poitrine une lettre (la lettre A) comme punition salutaire (la violence du truc puté...). Hawthorne, par des moyens habiles de narration et de repères historiques (l'histoire se passe quasiment 200 ans auparavant sa publication), retrace le parcours de cette femme, de son accusation ... au dénouement (hinhin). Et forcément dans un contexte puritain, où Hawthorne qui m'avait l'air d'être un sacré larron (mon dieu est-ce que je vieillis de le trouver drôle dans sa manière d'écrire), jette un paquet de petites crottes de nez à ses pairs ; car au moment d'écrire La Lettre Écarlate, il se rend compte que son génie d'écriture est délaissé pour des raisons économiques à remplir un métier "plus noble" ; douanier pour le gouvernement (je te jure l'introduction au texte est un délice). Forcément donc dans ce contexte où toutes ces personnes sont peintes de leurs plus gros défauts, Hawthorne fait office de progressiste en ce qui concerne le Droit des femmes (je pèse mes mots quand même, c'est pas encore Judith Butler ni bell hooks alors t'attends pas à des feux d'artifices non plus kodak ?). Ceci étant dit, le style est beaucoup plus fluide que ce que je pouvais penser (grâce à la nouvelle traduction maybe ?), j'ai tout compris (hop, je lave l'échec de l'avoir tenté en VO il y a quelques années), l'atmosphère et l'intrigue sont prenantes au point que j'ai passé LA JOURNÉE ENTIÈRE sur ce livre. Juré. C'est diaboliquement rusé, malin, astucieux, bienveillant. Si j'avais la chance de pouvoir dégueuler mon mépris de personnages merdiques avec autant de subtilités que le fait Hawthorne, je me sentirai comme un roi passant sa vie dans son bain. Putain mais merci d'avoir retraduit ce texte, c'est une super occasion de le (re)découvrir, de le transmettre, de ... sinon c'est quand que vous vous mettez à la colle avec Tom Sawyer, Huckleberry Finn, Le Renard et le Chien Courant, Le Grand Dieu Pan, La Légende du Cavalier sans tête, ... ?40
- Chris$ki- 17/12/2023Une tragédieDe la littérature riche et profonde. C’est vrai que les 50 premières pages n’ont pas grand-chose à voir avec l’histoire. Un texte quasiment dépourvu de dialogues pas toujours facile à lire. Une histoire singulière dans l’univers puritain des fondateurs de l’Amérique. Une plongée dans les vies bouleversées à jamais des 3 personnages principaux.30
- Yanagi - 21/08/2021Une lecture captivanteMalgré quelques longueur au début, mais passé les 20 première pages, on découvre des personnages attachant, et l'on veut vite connaître le dénouement de cette incroyable roman .20
- Marion- 21/05/2023Long sur le début mais superbe fin.L'introduction est longue et à mon avis, n'apporte pas grande importance à l'histoire pour y avoir consacré 50 pages. Mon point négatif sur ce livre est qu'il se consacre plus à poser l'état mental et la description de quelques moments précis de la vie des personnages plutôt que l'entièreté de leur vie donc nous faisons du sur place bien souvent pendant plusieurs chapitres. La fin du livre est remarquable et nous fait réfléchir en notre jugement sur les autres et nous même.10
- Louise- 06/07/2024"Hester était forte de toutes les forces de la femme et les prodiguait"on est clairement pas sur un coup de cœur mais j'ai beaucoup aimé !! Une femme a cette époque qui arrivé à: -être autonome même malgré la marque de "honte" qu'elle porte sur elle -Élever une enfant dans une société qui la meprise -et qui finalement arrive à se faire respecter de ses congénères Et bah chapeau !! J'ai bien accroché à son personnage même si par moment je l'ai trouvé insensible au situations qu'elle affrontait C'est donc une bonne lecture et un classique que je vous recommande de lire !01
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