Maikan

Tiré d’une histoire vraie ce roman est poignant. Il alterne les épisodes de 1936 et ceux d’aujourd’hui. Entre le passé qui surgit et le présent qui tente de lever le voile. On suit 3 adolescents arrachés à leur famille et à leur tribu. Leurs souffrances et leur volonté de survivre à ce déracinement. Un roman dur et sans tabou qui suscite douleur et compassion. Une beauté !

« Qu'ils devaient oublier ce qu'ils avaient appris et ouvrir leur esprit pour que les religieux puissent leur enseigner le savoir qui leur permettrait de sortir de leur état de sauvages et de devenir des citoyens modernes. » Michel Jean s’attaque ici au sujet lourd des pensionnats où étaient envoyés les autochtones canadiens, ici québécois afin de les assimiler et qu’ils « oublient » ainsi leurs langue et culture. À coup de descriptions très crues et précises on est immergés dans le quotidien très difficile des anciens pensionnaires. L’écriture est parfois redondante avec quelques facilités narratives et les situations répétitives mais cela n’enlève pas l’envie d’en savoir plus sur le destins des protagonistes. On voyage entre notre époque contemporaine avec les souvenirs de Marie, qui a vécu ces années sombres, et les années 30 avec le récit des longues et cruelle journées au pensionnat Fort Georges. Lecture conseillée.

L’écriture est ici simple. On plonge dans ce roman dans un exemple de ce qui a pu se passer pour les diverses communautés autochtones mais pour une première lecture sur les pensionnats, j’ai trouvé ça très violent. J’aurais aimé plus de détails sur le projet horrible du gouvernement. Dans le fond, je n’ai pas vraiment compris le sens de toutes ces horreurs. J’aurais aimé moins de descriptions des violences sexuelles je pense. Si le sujet des violences sur enfants vous paraît douloureux, ne lisez pas ce livre parce qu’on en ressort pas forcément bien ni avec les bons outils de compréhension.

J'ai trouvé qu'on cherche surtout à faire pleurer dans les chaumières. J'ai trouvé l'écriture un peu "facile" et simple. C'est vraiment dommage parce que c'était très intéressant et plein de potentiel.