Extension du domaine de la lutte

Si vous voulez rentrer dans l'œuvre de Houellebecq, lisez celui-ci en premier. Il est court et très prenant. Très simple à lire, on y trouve les bases de la pensée houellebecqienne.

Mon premier Houellebecq et j'ai adoré cet humour désespéré et lucide. Ça reste un roman particulier, dans sa manière très noir de voir le monde

L'origin story de tous les Houellebecq. Et comme tous les autres, c'est nul. La même histoire qu'à chaque fois : un gars est malheureux, et il trouve tout le monde moche, surtout les femmes. Such subversion. Et il est frustré sexuellement. Encore. C'est pénible à lire. Et pourtant, c'est très court. Mais Houellebecq n'a pas de talent, et rien d'autre à dire que "les femmes ne m'aiment pas". C'est un peu court, vieil homme. Ça suinte le boomer. Ne perdez pas votre temps avec ça, il y a des gens qui écrivent bien aussi.

Mon premier roman de houelbeck. Il m’a touché car je faisais le même métier que le héros du livre. L’adaptation cinématographique est excellente

De belles pages. Réflexion sur la compétition et les inégalités en matière de sexualité. On est tout à la fois dégoûtée, en tant que femme, de se voir approchée comme un objet, et tout à la fois touchée par la misère morale, intellectuelle de ces hommes dégoûtés par la vie, exclus, interdits d’amour et de tendresse. MH rend audible des voix silencieuses. Il y a les hommes qui connaissent l’amour et la sexualité, et les autres, qui restent sur le pas de la porte, souffrants et inaudibles, au mieux morts intérieurement, au pire pleins de haine. Il faut se réjouir qu’une telle souffrance trouve un porte parole. Mais il faudrait seulement ajouter à ces pages que l'accès à la sexualité implique également des souffrances pour les femmes. Les masculinistes trouveraient leur pain dans ce livre - car à aucun moment le regard posé sur la femme n’est interrogé, à aucun moment la parole d’une femme n’émerge. Il faut malgré tout retenir la douleur des hommes dans un monde tout traversé du culte de la performance, de la virilité, et voir comme la réduction des rapports humains aux rapports marchands est source de frustration, de solitude, et finalement, de souffrance.