A la recherche du temps perdu. Vol. 3. Le côté de Guermantes

Quel contraste! Le soporifisme écrasant de la soirée chez les Guermantes, contre l’absolu beauté et justesse de la mort de la grand-mère (l'un des plus beaux moments de la littérature?), l’infini soirée chez Mme de Villeparisis, ou l’hilarante visite chez Mr de Charlus... Ponctuellement, il y a des passages d'un ennui profond certes, mais on comprend bien qu'ils ont une place, que rien d'autre ne pourrait venir s'emboîter aussi justement dans la matrice complexe et fine qu'est le Temps chez Proust ; c'est un engrenage délicat et aussi nécessaire que les autres, ceux pendant lesquelles la temporalité nous file entre les doigts.

Ce 3ème pan de la Recherche joint deux extrêmes : l'émotion profonde de justesse autour de la mort de la grand-mère (immense moment de littérature) et la description soporifique de l'aristocratie qui gravite autour des Guermantes.