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Résumé
Il y a trente ans environ, les onze volumes de planches de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ont été dérobés. Avec les dix-sept volumes de textes - négligés par les voleurs - ils constituaient l'un des «trésors» de la bibliothèque de l'abbaye de Royaumont. Ce travail propose de reconstituer, à sa manière, certaines de ces planches. Il ne s'agit pas d'une réplique mais d'une réappropriation, fidèle à l'idée encyclopédique, qui tente de répertorier et de classer le monde. Barthes disait que celle-ci ne cesse de procéder à une fragmentation impie du monde et que l'image l'oblige, la plupart du temps, à recomposer un objet proprement déraisonnable. Jouer avec ce modèle pour restituer une petite part de ce qui a disparu est donc le propos de cette entreprise, une fabrique utopique comme l'était celle de l'Encyclopédie. Vues d'ensemble ou détails, D'Alembert voulait que sur chaque science et chaque art, l'Encyclopédie contienne des principes généraux et les détails les plus essentiels. Ces images photographiques (Suzanne Doppelt), lithographiques (Marc Charpin) et poétiques (Ryoko Sekiguchi) obéissent à cette consigne et par ailleurs résonnent, se répondent les unes les autres - un cycle, le monde est rond - comme le faisaient diverses matières de l'Encyclopédie, pour produire une collection de curiosités.