Les enfants du silence

Le livre est simple à lire, le sujet un peu moins. J’ai pas vu venir grand chose. Je m’attendais à des séquelles sévères par contre.

On est ici dans la contemplation d’une famille sur plusieurs temporalités. Tout commence en 1983 lorsque Joy se rend au chevet de son père George qui est mourant. À partir de là, on alterne en retournant en 1942, lors de la rencontre de ses parents, puis fin 1960 où nous suivons l’enfance de Joy, de sa sœur Ruth et de son frère Mark. Car si son père, très religieux est l’un des piller de la communauté en partie grâce à sa gentillesse, chez lui, il est un véritable tortionnaire. À partir de ces 3 temporalités principales, on va être plongé dans chaque époque, mais surtout dans cette vie de famille d’une tristesse infinie. Lors de certains passages, j’ai souvent eu la gorge nouée, ressentant beaucoup d’empathie pour la fratrie et n’ayant aucun mal à croire en cette histoire. Ce n’est d’ailleurs pas un roman que je conseillerais lorsque le moral n’est pas au beau fixe, car ici, l’ambiance est étouffante et les moments heureux sont rares, voire inexistants. Nous avons aussi le côté enquête avec la disparition d’une petite fille, et si elle passe en second plan, elle réserve tout de même quelques surprises. J’ai vu arriver quelques révélations, mais cela n’a pas été gênant, puisque ce n’est pas le genre de livre qu’on lit pour être surpris à chaque page. D’ailleurs, si vous avez besoin d’action à gogo, il est possible que ce livre ne vous convienne pas. En bref, c’est un roman noir et puissant qui risque de me marquer, une excellente découverte que je ne peux que vous conseiller