L'homme-dé

Luke Rhinehart n’est plus, mais son œuvre, qui m’a longtemps obsédé, restera... Lisez The Dice Man à sa mémoire !

J'ai lu 200 pages avant d'abandonner. J'aurais aimé un avertissement avant de lire le livre dont le concept me plaisait énormément. Cette idée de confier sa personnalité au hasard. De vivre au gré des décisions des dés ! En réalité, le personnage finit en fait par confier ses désirs et impulsions aux dés. Et comme il est dépressif, (et fréquente des malades mentaux toute la journée) on part plutôt sur des décisions comme "vais-je violer ma voisine ?" "oui? Allez." Bon. Là où j'ai été incapable de continuer, c'est l'absence totale de réalisme concernant ces viols. Et la vision des femmes... Mon dieu ça m'a dégouté. Par exemple, lorsque le personnage viole sa voisine, il n'y prend pas grand plaisir mais explique que si quelqu'un a bien pris son pieds c'est elle. Et après l'événement, il apprend qu'elle a déjà été agressée dans le passé ce qui "ne dérange pas son mari mais le fascine". Par la suite elle va devenir l'amante de son violeur et dire adorer son s*xe. Les dialogues entre la supposée victime et son agresseur sont totalement dénués d'émotions. Comme si un tel événement n'avait aucun impact. Je n'ai pas été étonnée que l'auteur aborde le sujet (dès le départ du livre on comprend que le personnage principal a un sacré grain) mais c'est insupportable lorsqu'on connaît la réalité sordide qui se cache derrière ces événements de lire des mensonges pareil. C'est un manque flagrant de réalisme qui m'a complètement fait décrocher du livre. Dommage.

Choquant. Subversif. Le protagoniste est dingue, maniaque sexuel, déviant, schizo. Lecture parfois écoeurante à cause de situations violentes bien détaillées. Mais même si j'ai vite compris que le personnage était "taré", l'envie de lire jusqu'au bout était bien présente. Comme une piqûre d'insecte qu'on ne peut s'empêcher de gratter.

Après 150 pages et beaucoup trop de fois le terme "viol" (14 fois sur 2 pages) j'ai décidé d'abandonner la lecture. Le concept était intéressant, le cynisme du personnage m'a fait rire plus d'une fois et j'étais curieuse au point de continuer malgré mon malaise de plus en plus présent. Non la victime n'accepte pas de se faire violer et que ça se produise plus d'une fois. Non un être humain ne peut pas violer qui il veut quand il veut. Il ne faut pas banaliser les choses graves. Je sais que cette œuvre a été écrite à un autre temps mais je n'ai juste pas pu.

Encore une fois, je n’arrive pas à passer 50 pages. Je n’ai pas envie de plus connaître le personnage principal qui ne me plait pas du tout. Il y a trop de descriptions et je n’accroche pas. Peut être qu’une autre fois, je me forcerai à lire plus, et qui sait j’aurai sûrement une bonne surprise ?