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L' alphabet des Jouissances

Independently Published, 2019
Grand Format

Lucas Clavel

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Résumé

Moi qui étais parti de l'idée, peu originale, d'un roman aux influences érotiques, me voici face à ces pages noircies de mots transpirant le trop plein des sentiments et les stéréotypes vieillis d'antan... Est-ce surprenant ?Je semble être incapable de séparer les notions de sensualité et de sentimentalisme, et ce livre pourrait peut-être avoir l'utilité de me prouver que ce sont des concepts dont la beauté réside dans l'union commune.Ici, tendre lecteur retrouvé, vous ne trouverez qu'un ordre d'apparence mais, malgré mes dissimulations structurales, tout n'est que chaos et néant. En tournant les prochaines pages, vous acceptez donc de plonger dans un beau bordel psychique mais, ça, vous en êtes parfaitement conscient.Alors nous y voilà, ce qui devait être lame se retrouve manche, et ce qui devait être manche se retrouve fourreau. Pourtant, croyez-moi, je souhaite être franc avec vous, mais cela m'apparaît telle une épreuve insurmontable, car je suis atteint de cette triste maladie poétique, celle qui, à la chute d'une feuille, me force à conter le déracinement d'un arbre.Ce bouquin traite donc de cul, même s'il est, pour moi, grandement difficile d'écrire sur la sexualité, en tout cas, pas sans m'attarder au préalable sur les fins et délicats branchages de l'amour. Je me suis demandé : Pour qui écrire ? Alors je suis tombé amoureux des femmes. Je me suis demandé : Pourquoi écrire ? Et je suis tombé (en toute logique) amoureux de l'écriture.Ainsi s'est creusé le triste commencement de ma petite carrière de gratteur de papier.Un besoin d'être aimé ? Je veux bien, mais par qui ? Peut-être bien par moi-même. Est-il possible de guetter autre chose au cours de notre existence ? Autre chose qu'une divine capacité à se supporter, s'apprécier, se tolérer, se pardonner, se faire l'amour, se toucher sans dégoût, et cela malgré la réalité de ce que nous sommes au jour le jour.Si je pouvais avoir la force de traverser ce papier, je serais près de vous, vous demandant ce qui, dans votre vie, vous a amené à ouvrir ce livre. Ce pauvre livre nu d'utilité, d'humour, d'idées sur le toujours, sur le jamais.Ce livre, c'est un petit garçon qui cache son pénis avec des mots. Rien d'autre.J'ai honte, ne me regardez pas, même si, au fond, je ne peux m'empêcher de me montrer. Ne vous faites pas d'illusions, il n'y a pas de philosophie, nul adage auquel se rattacher, je ne suis qu'un chien obsédé par sa queue, et parfois je m'aime, notamment lorsque vous, amour de mes maux, oubliez de me haïr.Je voudrais que vous puissiez imaginer ma voix, je suis trop égoïste pour vous laisser narrateur du récit qui va suivre. Je raconte et vous écoutez attentivement, c'est ainsi, et lorsque vous me lisez, n'oubliez pas que le timbre grave susurrant dans votre tête- c'est moi.J'ai eu la chance de rencontrer des femmes, la chance de les côtoyer, la chance de les connaître, la chance de les séduire et d'être le sot qui les pénètre. J'aurais voulu les remercier, mais il faut croire que ce sera pour une prochaine fois.Dresser un alphabet de conquêtes ? Oh, quel concept narcissique ! Mais je n'ai pu y résister. Alors, en enrobant ce déchet d'égoïsme de friandises du coeur, je crois espérer faire passer ma peur pour de l'humilité. Hypocrite, n'est-ce pas ?Au cours de la vie d'un homme, le manque de confiance en soi peut se traduire de deux façons : par inaction ou par excès. Et bien, je suis des deux bords, je dissimule le remords et invente le regret.Tout, ici, est trop faux ou trop vrai. Il n'y a pas de limite, pas de paroi, pas de quatrième mur pour conserver ma fiction d'une vie qui n'est qu'un rêve éveillé.

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