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Résumé
Rien de commun, a priori, entre les deux scènes réunies ici : d'un côté, Le Curé de village, un roman de l'altruisme, du dévouement et de la cause publique, presque une «scène de la vie politique» ; de l'autre, Le Lys dans la vallée, une «scène de la vie privée» la plus intime qui soit, récit de l'égoïsme et de l'amour/passion entre deux amants malheureux. Rien de commun, et pourtant... Ces romans sont avant tout deux inoubliables portraits de femmes - une criminelle et une sainte -, deux ambiguïtés, deux morales libres, non dogmatiques, qui s'inversent et qui figurent la révélation d'une identité, d'une liberté. Balzac, romancier des femmes ? Cela a été dit et redit, par ses contemporains, par la postérité, par lui-même, qui en a joué pour s'assurer un public fidèle. Balzac, romancier, non pas des femmes, mais de la femme, est allé plus loin que sa consoeur George Sand, par exemple, parce qu'il a cultivé le risque des incertitudes, de la déstabilisation, des renversements, des retournements en tout genre.