Les cavaliers

L’épopée d’Ouroz à travers les montagnes afghanes donne une envie irrépressible d’aller découvrir les paysages splendides décrits par Kessel

L'un de mes livres préférés, une merveille de récit d'aventure que l'on peut relire indéfiniment

Un plongeon inouï dans une culture étrangère qui met en avant notamment un mode un fonctionnement parfois oublié ( parce qu a ce niveau là c'est bien un mode de fonctionnement) : l'orgueil. Il n'en est pas de plus belle et de plus terrible définition.

Un récit envoûtant et enlevé de Joseph Kessel dans les paysages rêches d'un Afghanistan oublié et rude. Le film du même nom,de Frankenheimer (1971), basé sur le livre, a réussi à rendre le même souffle épique qui habite l'œuvre. Un roman inspirant aussi, dans lequel le héros surmonte avec un brio spectaculaire l'épreuve qui le touche. On ne peut s'empêcher de se remémorer, si on l'a vue, la scène finale du film, prenante et surprenante, personnalisant le courage et l'abnégation dans l'adversité.

En traversant les magnifiques et rudes paysages afghans, nous suivons Ouroz dans sa quête éperdue de l’estime paternelle, le cheminement du père, tchopendoz invaincu, le destin de Mokkhi, saïs fidèle jusqu’à sa rencontre avec la femme, sous les traits de Zéré. Guardi Guedj, Aïeul de Tout le Monde, malvoyant et clairvoyant, accompagne le père et le fils. Enfin, il y a Jehol, le cheval fou, l’animal protecteur.