Tétraméron : les contes de Soledad

Retrouver du Somoza c'est comme tomber sur un plan cul que t'as pas vu depuis 4 ans. Tu l'ouvres (le livre, bande d'obsédés) et tu te sens bien avec, tu connais les petites tournures qui t'ont séduit dans ses romans précédents, t'as pas envie de t'arrêter parce que y'a un certain réconfort à parcourir l'histoire...T'aurais presqu'envie de te marier avec (comme ton plan cul) sauf que tu sais bien qu'à un moment ça va foirer... Bah là pareil ! Kodak, les gars, kodak je vous l'accorde, faut être sacrément secoué pour se sentir rassuré quand tu lis du Somoza, mais allez, avouez c'est bien ça qu'on ressent hein ouais ? Tétraméron, c'est l'éclair au chocolat qu'on aurait remplacé par de la fraise (trop dégueu quand tu t'attends à du chocolat quoi) sans te prévenir. Pour les habitués de l'auteur, ce coup-ci, il s'attaque à la Nouvelle (avec un grand N parce que c'est important dans la vie quand tu mets des majuscules). Ça commence limite bien, quasi relecture d'Alice au Pays des Merveilles (remplacée par Soledad, des personnages que tu peux presque faire du copier coller avec le Chapelier Fou, La Reine de Coeur, tout ça tout ça). Soledad va profiter d'une escapade scolaire pour s'enfuir grâce à un grand escalier et rencontrer des personnages assis autour d'une table qui vont tour à tour lui raconter un conte et lui demander ce qu'elle en pense la fin. Hyper bien élevée et polie comme son ancêtre à la robe bleue-LSD qui voit des chats partout, la petite Soledad est partagée entre répondre comme il se doit et rétorquer comme elle en a envie. Alors bien sûr, la particularité de Somoza c'est de jouer avec une marionnette pendant qu'il prépare gentiment l'entrée de Guignol à un moment, sauf qu'il la remplace à la dernière minute par un truc auquel tu t'attends pas. Genre Shredder dans les Tortues Ninjas. Un bon gros WTF en pleine face. Le seul problème c'est que les nouvelles sont un peu inégales, tantôt bien perchées tantôt tu comprends pas où tu dois en venir. Ca manque de rythme et surtout (SURTOUT), 200 putains de pages ???? T'es sérieux gros ? Tu nous avais habitué à au moins au double. Pense à tous ces petits pharmaciens qui vont pas pouvoir vendre de tubes d'Efferalgan sans tes histoires à cauchemarder debout ... Bon d'façon vous me direz, mais je reste sceptique sur celui-là.

Je vous avoue que ma première réaction à été que je ne ferais pas d’article sur ce livre et puis on m’a fait remarquer qu’il le fallait pour alerter d’autres lecteurs, en y réfléchissant je me suis rendue compte que c’était peut-être une bonne chose de le faire car je vois de plus en plus de blogueur ne plus faire d’articles sur un livre qu’ils n’ont pas aimé. Mes valeurs, ma morale, mon honnêteté me poussent à vous dire la vérité. Quand j’ai commencé ma lecture, j’ai tout de suite pensé que c’était assez original, j’aime assez les histoires dans l’histoire, au départ les contes relatés sont sans queue ni tête, ça passe du coq à l’âne, je n’ai rien compris. Je me suis dit que c’était fait exprès et qu’il y avait une raison à cela puis petit à petit c’est devenu plus dérangeant mais dans le mauvais sens du terme. ma petite voix intérieur protectrice m’a dit d’abandonner ce livre mais je voulais voir où l’auteur voulait en venir et surtout voir comment Soledad allait s’en sortir et si quelqu’un viendrait la sortir de là, il devais forcément y avoir quelque chose de bon à ressortir alors je me suis mise à passer des pages et lire en diagonale les mauvaises histoires ! Ce que j’ai lu m’a écœurée, c’est malsain. Comment on peut écrire un truc pareil ? On est en plein dans la perversité. Ici les adultes détruisent l’enfance, inutile que je vous fasse un dessin sur la manière. L’auteur ne dit même pas que c’est mal. La dernière histoire Le petit singe est horrible. Je ne peut pas cautionner ce livre.