Nettoyage à sec

🤓 Un roman graphique qui donne des émotions 😢 Nous suivons les journées d'un personnage solitaire avec une vie ennuyante à Paris, travail, loto, bar, dodo, travail, loto, bar, tous les jours. Il rêve un jour de gagner au loto, toutes les semaines, il met la même grille🔢 Un jour, lors de sa journée de travail, il tombe sur un sac rempli de billet. Ne pouvant pas le rapporter, il va le cacher pour le récupérer plus tard. Le lendemain, il part le chercher, mais la rivière est montée et a englouti le sac... Pas grave, il plonge et va le chercher, mais la boue l'aspire, il se noie... 💸💀 Le lendemain de sa mort, les chiffres du loto tombent .... Ce sont ses chiffres... Il a été trop gourmand... Il avait le choix entre le sac plein de billet et attendre les résultats du loto, il a fait son choix... C'est le destin qui en a décidé autrement 😢 On s'attache facilement au personnage, la fin est triste... Le dessin est super beau, c'est un autre type de dessin. Quand il est dehors, nous ressentons l'oppression que le dessinateur veut nous faire ressentir 😊

Aussi beau et original que sa première Bd " Beatrice ". Un auteur dont je suivrai l'univers avec impatience....

Une plongée dans le quotidien de François, un employé de blanchisserie dans le Bruxelles des années 70. Un polar pluvieux où la cagnotte n'est pas là où on l'attend.

De superbes dessins d'une ville sous la pluie ! Un personnage émouvant. Une triste vie racontée dans une superbe BD.

Cette bande dessinée est d’abord le portrait d’un homme accablé par sa vie, son quotidien, son entourage et son environnement. La ville le réduit à peu de choses, l’écrase physiquement et visuellement. Ses journées se ressemblent et sont parfois ponctuées de joie, en voyant Maryvonne par exemple. La lassitude se ressent sur son visage mais également dans tous ses gestes. Joris Mertens ne laisse rien de côté. Les mouvements des personnages (qu’il s’agisse de servir une bière, de se protéger de la pluie, de noter les numéros du loto, …) prennent beaucoup d’importance. On assiste à une chorégraphie du quotidien qui est réglée et dont la répétition rassure tout en enfermant le personnage de François. C’est également un rituel rassurant dont on sent le passif. L’auteur propose parfois à son personnage des moments d’admiration et de rêve. Ses livraisons lui permettent de pénétrer des lieux où la vie semble plus facile. François ne s’étend pas sur sa propre situation. Il veut en sortir. Il voudrait en sortir. Mais le premier pas est difficile à amorcer. Par les couleurs urbaines et sombres, par les angles de vue, l’auteur encadre, encercle son personnage. Il semble pris au piège par sa propre vie, par ses hésitations, sa manière d’être en retrait. La force narrative de la BD vient de cette surprise qui semble tapie dans l’ombre. François n’est pas un homme à qui il arrivera quelque chose. Il est loin de tout enjeu, de toute intrigue. Est-ce que François saurait y faire si quelque chose se passait dans sa vie ? On attend donc que ce rythme mélancolique déraille et bouscule François pour ouvrir sur un autre chemin. Joris Mertens compose le portrait fin et mélancolique d’un homme en bout de course qui pense trouver en lui des ressources suffisantes pour une autre vie.