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Résumé
quand les mots viennent enfin dans la simplicité de l'évidence alors je sais comme Isis que le corps du monde est là il apparaît et je sens la terre sous mes pieds je peux penser enfin ce monde où je vis et y prendre ma place Elle est seule et avance. Elle ne laisse aucune empreinte sur le sable, mais sa pensée « recoud les fragments du monde ». Elle chemine d'un mot à l'autre et trace des signes dans la poussière des lendemains. Pour tous, cette figure mythique porte le nom d'Isis, déesse funéraire de l'Égypte antique qui rassemble les morceaux épars d'un amour défunt. Mais pour Jeanne Benameur, qui signe là son livre le plus personnel, elle est une soeur qui marche sur la terre, en bordure d'océan, sur un étroit chemin ou sur « le sable humide encore de la dernière marée ». Avec Isis, la poésie répond à l'appel de la vie, là où le bleu du ciel se mêle à celui de la mer. Isis ou le temps à l'oeuvre dans nos vies. Comme ces mots dont nous sommes « le logis éphémère ». Comme un rêve éveillé, une pensée qui apaise. Isis, l'unité retrouvée.