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Résumé
" Si l'Occident ne tire pas les leçons de notre expérience qui nous a montré où mène l'orgueil de l'homme [...], il lui en coûtera cher. " Près de dix ans après l'effondrement du communisme, l'avertissement prophétique de Vaclav Havel a-t-il été entendu ? Depuis ses premières pièces de dramaturge jusqu'à ses discours les plus récents, le président tchèque ne cesse d'évoquer ce qu'il appelle l'identité humaine, produit d'une civilisation technique qui a oublié que l'homme n'est pas Dieu. " Il faudra se révolter contre le rôle qui nous est assigné où nous ne sommes plus qu'une pièce d'une gigantesque machine lancée dans une direction inconnue : il faudra retrouver le sens de la responsabilité envers le monde ". Cette question de la responsabilité est le fil rouge qui établit un lien entre l'auteur dramatique qu'il a été, le dissident qu'il fut et l'homme politique qu'il est devenu. C'est par le courage dont Havel et ses compagnons de la Charte 77 ont fait preuve pour dénoncer les mensonges du pouvoir et le contraindre, par le recours au droit, à respecter les engagements internationaux auxquels il avait souscrit en matière de droits de l'homme que les dissidents ont fini par avoir raison d'un régime fondé sur la peur. Ils ont légué à nos démocraties assoupies un trésor qu'il nous faut méditer. La force des sans-pouvoir appartient à chacun d'entre nous quand il ose crier une parole de vérité et la mettre en acte. Telle est la grande leçon politique qui nous vient de l'est de l'Europe. Devenu chef d'Etat, Havel incarne aujourd'hui l'exigence morale en politique : " la politique n'est pas une sale affaire dans son principe. Ce sont les gens qui la rendent ainsi ".