La nausée

J'ai très souvent eu la nausée, sauf en lisant ce livre, sorte de médicament.

Les mots dans leurs plus pures expressions. La langue française sublimée mais une lecture exigeante.

Roman en partie autobiographique, l’écriture de soi est au centre accompagnée de l’existentialisme. Nous lisons le journal d’un homme confronté à un vide intérieur profond. Sa vie n’a aucun sens pour lui. Roquentin a la nausée, il tourne en rond, l’existence signifie le néant. Un dégoût constant de tout et de tous ceux qui l’entourent. Ce livre est vraiment intéressant à lire, il nous questionne sur l’essence même de la vie. Je me suis identifiée au personnage notamment le regard qu'il porte sur lui, sur le monde et les autres. C’était une lecture plaisante mais aussi assez malaisante.

Plongé dans le néant personnel du personnage, ce livre met en lumière les meilleurs aspects de l’existentialisme, la nausée, voire le dégoût, que l’on peut rencontrer dans la vie quotidienne. Il se lit facilement, travaille l’esprit en dépeignant une absurdité constante qui nous est aujourd’hui presque familière… !

Il est probable que je n’aurais jamais ouvert ce livre sans un challenge de lecture à compléter. J’avais bien aimé « Huis clos » quand j’étais en 1ère au lycée jadis mais je dois avouer que je n’ai pas ressenti le même plaisir en lisant « La Nausée ». Le propos est à la fois banal (et ce sont les paragraphes que j’ai le plus appréciés !) et confus. Nul doute que si j’avais fait des études de philosophie j’aurais eu le recul suffisant pour replacer les nombreuses notions abordées mais ayant un esprit très cartésien j’ai trouvé la lecture des 250 pages plus que poussive et j’ai éprouvé un ennui profond doublé d’une certaine incompréhension devant les questionnements du héros.