"La peste", CamusJacques Rougeon
10 éditions
"La peste", Camus
Bordas, 1993
Grand Format
Jacques Rougeon
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42 avis sur ce livre
- Fredzweisse- 07/04/2020La peste et le coronaCamus apporte l'humanisme, l'optimisme et le rôle de l'amour à une histoire déprimante de peste dans les années 1940 à Oran, en Algérie. La ville, mise en quarantaine, est coupée du monde extérieur. L'histoire se concentre en grande partie sur ceux qui sont séparés de leurs proches pendant plusieurs mois. Il y a un complot pour échapper à la ville. Mais surtout une morne persévérance et une indifférence envahissent de nombreux habitants de la ville. Camus utilise la souffrance et la mort des enfants pour réfléchir sur le rôle de Dieu et de la religion. Si vous êtes rebuté par l'idée que c'est un livre incroyablement déprimant, ne le soyez pas.150
- Haruki-san- 20/02/2021⭐️⭐️⭐️ ⭐️ / ⭐️⭐️⭐️⭐️Lire la peste en temps de Covid, un pur bonheur paradoxalement. Ce témoignage du docteur Bernard Rieux de l’arrivée du fléau au sein d’Oran, est une photographie toujours aussi actuelle, de la vie des Hommes sous le joug de la maladie : leur impuissance, leurs peurs, leurs espoirs malgré tout et l’amitié qui rassemble. On peut y lire aussi le roman comme une leçon que la peste en tant que menace plus large est toujours présente, cachée et prête à ressurgir à toute époque. Un livre passionnant.140
- Lectrice confinée- 20/03/2020Lecture de circonstanceJe l’ai lu ado, je le relis maintenant, c’est le moment... Roman solaire malgré le thème. Pas anxiogène puis Camus est incontournable, bien évidemment.121
- zolaxmodiano- 18/07/2022Se révolter ou se résigner ?Themes : absurdité de la condition humaine, dignité trouvée dans la lutte, souffrance, solitude, solidarité, mort, révolte, athéisme. La Peste est dans le roman l’allégorie du Mal : la souffrance, la séparation, la mort, les régimes totalitaires. Les volontaires réussiront à vaincre la peste, mais pour une durée indéterminée, car comme le dit Camus dans son magnifique excipit, le Mal revient toujours : les victoires des hommes sont en réalité une suite d’échec. Humour noir : Camus se moque de Richard qui au lieu d’agir étudie les statistiques: le voilà tout réconforté lorsqu’il constate que la maladie a atteint un palier, et se fait enlever par le fléau. Absurdité du monde : Tarrou succombe à la peste au moment même où son bacille est vaincu. “Faire de la séparation le grand thème du roman”, Carnets : séparation physique mais aussi séparation créée par l’incommunicabilité. Camus considère que l’émotion et la souffrance ne sont pas traduisibles par les mots de l’homme : imagée par les télégrammes constitués de formules toutes faites qui deviennent insignifiantes à chaque envoi du même télégramme comme “Vais bien. Pense à toi. Tendresse.” : importance donnée aux moments de silence qui réunissent deux etres. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ J’ai adoré la scène du rôle d’Orphée qui meurt en plein spectacle. Chaque semaine, le chanteur clame toujours en vain la même plainte, répétition qui marque les Oranais et qui est un élément constitutif de la condition humaine. Cette mise en abime du sujet même du roman montre le caractère implacable du fléau qui vient frapper un acteur en plein théâtre ou par définition on prétendait oublier le réel. SUITE DANS LES COMMENTAIRES Le personnage que j’ai préféré est le père Paneloux. Le père Paneloux qui lors de son premier prêche accusait les Oranais d’être à l’origine de la peste : ils ne se concentrent pas sur l’essentiel c’est à dire la foi chrétienne, la peste est donc méritée et dépend des actes de l’homme. “Dieu met à ses pieds les orgueilleux et les aveugles. Meditez cela et tombez à genoux.” Mais l’enfant Othon meurt et il assiste à sa longue agonie. Comment peut-on croire en Dieu lorsque des innocents souffrent et meurent ? Le deuxième prêche de Paneloux n’accuse plus les Oranais : “Il disait à peu près qu’il ne fallait pas essayer de s’expliquer le spectacle de la peste, mais de tenter d’apprendre ce qu’on pouvait en apprendre”. “Il lui aurai été aisé de dire que l’éternité des délices qui attendaient l’enfant pouvait compenser sa souffrance, mais en vérité, il n’en savait rien. Qui pouvait affirmer en effet que l’éternité d’une joie pouvait compenser un instant de douleur humaine ?” Il finit par mourrir et il est écrit sur sa fiche “cas douteux” : Paneloux meurt d’une abscence de foi. Je pense qu’en temps de peste, j’aurais été comme Rambert, un homme qui veut à tout prix sortir d’Oran quitte à utiliser des moyens illégaux, mais au final se ravise et rejoint les formations sanitaires volontaires. J’aurais aussi été tiraillée entre le choix de mon bien-être et par le sentiment d’être lâche en quittant les Oranais : la honte qu’il sentirait à choisir le départ et le bonheur purement individuel “le gênerait pour aimer celle qu’il avait laissé”71
- Je lis tous les jours- 31/03/2022Relu pendant le confinementIncroyable le parallèle qu'on peut dresser entre covid et peste sur le comportement humain. Une très belle redecouverte.60
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