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Résumé
Jean-Luc Godard, un nom, un mythe qui fascine partout dans le monde, synonyme désormais du cinéma moderne né, en France, du mouvement de la Nouvelle Vague à la fin des années cinquante, pour le meilleur et pour le pire tant il provoque la passion, dans l'adoration aussi bien que dans l'invective. Paradoxe, cette notoriété ne préjuge en rien de l'accueil de ses films, et ses plus grands succès publics sont ceux de ses oeuvres de jeunesse : À bout de souffle, son tout premier film sorti en 1960, avec Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo, Le Mépris avec Brigitte Bardot en 1963, ou Pierrot le Fou avec Anna Karina en 1965. On peut expliquer cette ambivalence par le parcours d'un cinéaste en perpétuelle révolution. Au dandy ironique et surdoué de ses débuts succède après 1968 le militant révolutionnaire, puis l'artisan vidéaste qui travaille pour la télévision et, plus récemment, avec les Histoire(s) du cinéma et l'exposition au Centre Georges-Pompidou, le génie prophétique et retiré du monde. En chemin, il expérimente tous les genres - fiction, documentaire, essai, journal intime, ciné-tract, reportage télévisé, film de commande, clip, publicité - avec un pareil bonheur d'invention stylistique. Godard a placé au plus haut la vocation du cinéma à nous faire à la fois rêver et penser. Le cinéma est pour lui instrument de croyance, de vérité, et en même temps acte de critique et de déconstruction. Son oeuvre, moderne en ce sens, est un apport majeur à l'histoire de l'art et à la place qu'y occupe le septième d'entre eux.