Le cycle de Fondation. Vol. 1. Fondation

Acheter un livre au hasard, sans connaître l'auteur (pourtant célèbre dans le domaine de la Science Fiction, c'est vrai) et tomber sur une petite merveille ❤️ Je peux comprendre les avis négatifs, mais Fondation n'est pas un bouquin à mettre entre toutes les mains. Vous voulez de l'action pure, des batailles galactiques ? Passez votre chemin, ce n'est pas du tout le but de ce 1er tome, pour la simple et bonne raison que l'éminent Hari Sheldon, inventeur de la psychohistoire, fait tout pour éviter ce genre de scénarios catastrophes. Après avoir annoncé l'effondrement de l'Empire, effondrement suivi d'une période de ténèbres de trente mille ans, Hari Sheldon ainsi que ses disciples cherchent à réduire celle-ci à mille ans en menant à bien le projet Fondation (qui consiste à rassembler toutes les connaissances humaines existantes pour s'en servir et planifier le futur.) L'auteur brosse ici le portrait de ce que pourrait être une civilisation lorsque celle-ci est dirigée par l'étude de l'Histoire et des comportements humains. Elle ne s'intéresse pas à un individu en particulier (bien qu'il y ait tout de même de grandes figures dans ce roman), mais à la survie de tout un peuple à travers les âges. C'est un livre qui fait réfléchir. À la vie, à ce que pourrait être notre futur. Plus qu'une histoire, c'est une vision du monde que nous propose ici Asimov. Avec ses obstacles, ses réussites. Et je dois avouer qu'un roman comme celui-ci, qui casse quelque peu la norme qu'est le roman d'aventure de science fiction, fait du bien. J'ai vraiment apprécié ce 1er tome et je le recommande vivement !

Plutot qu'un avis sur ce livre (1er tome du cycle), mon avis porte sur le cycle complet. On a affaire ici à une grande fresque, s'étalant sur des millénaires, abordant des domaines aussi variés que la religion, les dictatures (le mulet), la strategie géopolitique, la recherche des origines (la quête de la terre dans les derniers tomes), ... le tout dans un univers SF grandiose, une idée déjà vue mais traitée différement (la fondation reprend un peu le principe de la castalie de Hermann Hesse, sauf que là c'est de l'anticipation, alors que la castalie c'est de la reconstruction). Qui d'autre que Asimov pour se lancer dans un tel ouvrage, et en faire un chef d'oeuvre ! Une lecture exigente, non par le style et l'ecriture (facile a lire), mais par la densité (nombreux livres). Mais ça en vaut le coup, et lorsque l'on referme le dernier tome, on se dit que quelques millénaires de plus n'auraient pas été de trop :-).

Outre le fait qu'elle soit l'œuvre préférée de mon Amoureux, cette saga - dont le premier tome est paru en 1951 - est considérée comme "l'œuvre socle de la Science-fiction moderne" et a été récompensée par le prix Hugo de la "meilleure série de science-fiction de tous les temps", rien que ça ! Avouez que ça donne un tantinet envie de s'y attarder. Dès les premières pages, on ne peut être qu'happés par ce décor et cette trame scénaristique que nous peint Asimov. En ce début de 13ème millénaire, l'Empire galactique n'a jamais été aussi prospère et puissant. Malgré cet état de fait incontestable, Hari Seldon, éminent savant lui prédit un destin funeste. D'ici 3 siècles, l'Empire ne sera plus et ce pour une période de trente mille ans. Pourtant, Seldon affirme pouvoir réduire cette période de désuétude à mille ans seulement. Pour ce faire, il doit être assurer de pouvoir mener à bien une ambitieuse entreprise : la Fondation, un regroupement d'hommes et de femmes chargé de rassembler toutes les connaissances humaines dans des ouvrages, gages d'une renaissance de l'Empire. Bien que l'écriture d'Asimov soit simple, en tout cas ce que nous en retranscrit la traduction, elle n'en est pas moins très efficace. Le décor futuriste établi est sans fioritures ni complexité inutile et sert évidemment le fond de l'intrigue. Cependant, lorsqu'on sort un peu des planètes et des vaisseaux spatiaux, on entraperçoit une trame bien plus politique, stratégique et ésotérique qu'on ne pourrait l'imaginer aux premiers abords. Et c'est ce que j'ai adoré dans ce premier tome. Nous avons toujours en toile de fond, Seldon et son projet, mais ceux-ci sont abordés de bien des manières selon les peuples et les strates de ces derniers qu'on côtoie à travers notre lecture. Le rythme est lent et rapide à la fois, on a tout le loisir de rentrer dans le vif du sujet tout en étant sans cesse happés par l'envie d'en savoir plus. C'est une toile chronologique et humaine gigantissime dans laquelle nous enveloppe Asimov et je comprends bien qu'il faille une trilogie et des livres auxiliaires pour nous la conter. J'ai hâte de tout appréhender des tenants et aboutissants de la Fondation. ✨️

Ce premier tome démontre l’âme de précurseur et de visionnaire qui habitait Asimov. Même si on se rattrape dans les prochains tomes, dans ce premier volume l’auteur parvient à maintenir une tension haletante tout au long du roman sans le moindre combat spatial. Auteur de bons nombres d’ouvrages de vulgarisation scientifique, il sait manier une plume de conteur et jamais on ne se sent perdu dans ses histoires pourtant foisonnantes : tout est limpide. Un personnage que l’on suit dans un chapitre devient une sorte de légende de la Fondation le chapitre suivant, des années plus tard, et pris en exemple par ses successeurs. Et ainsi de suite. Tout s’imbrique, comme les pièces d’un puzzle, pour nous conter la grande histoire de Fondation.

« Fondation » d'Isaac Asimov, un grand classique de la science-fiction, a récemment croisé à nouveau ma route à la suite de ma découverte de la série télévisée éponyme. Intriguée par cette adaptation, j'ai ressenti le besoin de relire le livre, me demandant si la série était simplement « inspirée » de Fondation ou si elle reposait véritablement sur cette œuvre fondatrice. Après cette relecture, le constat est clair : bien que la série soit captivante, elle ne peut rivaliser avec la puissance narrative du roman. Retrouver des personnages emblématiques tels que Hari Seldon et Salvor Hardin a été un plaisir inattendu, renforçant mon attachement à l'histoire originale. Ce qui m'a frappée, c'est la façon dont le style d'Asimov a traversé le temps avec élégance. Sa prose demeure accessible, même dans un contexte aussi vaste que celui de la Fondation. Le roman peut se lire à n'importe quelle époque, démontrant la simplicité intemporelle de l'auteur dans l'exploration de thèmes complexes. Cette expérience de relecture a fait resurgir mon enthousiasme pour l'univers étendu de Fondation, et j'attends avec impatience de poursuivre ma redécouverte de cette œuvre majeure. Asimov a réussi à créer un monde riche et dense, où la prévision scientifique et la politique interstellaire se mêlent de manière magistrale. Fondation demeure une référence incontournable, et chaque page tournée confirme son statut de chef-d'œuvre intemporel qui transcende les générations.