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Résumé
Roman inédit de cette auteure morte à Auschwitz en 1942, il est la réunion de deux premiers volumes qui auraient dû composer une série. Tempête en juin se concentre sur l'exode de juin 1940 et relate les lâchetés et les solidarités d'une population en déroute tandis que Dolce évoque le quotidien bouleversé du village de Bussy, contraint d'accueillir des Allemands. Prix Renaudot 2004.
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12 avis sur ce livre
- Alexandra R- 06/11/2022Chef d'oeuvre !J'ai terminé ce roman hier et je sens qu'il me faudra quelques jours avant de pouvoir lire autre chose. C'est tout simplement incroyable d'avoir écrit sur la défaite, l'exode et l'Occupation avec une telle lucidité en 1942. J'ai adoré le livre, je reste meurtrie par la dernière lettre, du 29 décembre 1945, où l'éditeur Albin Michel écrit "Depuis la date de son arrestation, nul n'a jamais reçu de ses nouvelles." Et ce n'est plus de la littérature.31
- SteiinAdler- 02/09/2021Beaucoup d’émotionsSuite Française est l’un de mes films favoris ayant pour sujet la seconde guerre mondiale que j’ai vu plusieurs fois. Je viens de lire le livre qui a inspiré le film et je peux vous dire que c’est incroyable. Les émotions… ouahhh vraiment je pense que je n’ai jamais ressentit autant d’émotions en lisant un roman. De plus, on perçoit avec lucidité les pensées des français durant l’occupation allemande. Le lien qui s’est créé entre Lucile et Bruno est juste magique. Bien qu’allemand, simple officier de la Wehrmacht et détesté de beaucoup de français, Lucile avec une grande maturité a su faire la part des choses en le comprenant, malgré les sermons de sa belle-mère. ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️/5 pour ce chef-d’œuvre, écrit dans le feu de l’histoire par l’auteure juive, Irène Némirovsky, décédée à Auschwitz en 1942.30
- NSayadi- 14/06/2024Un classique et un témoignage exceptionnelC'est un roman posthume puisqu'il est publié plus de soixante ans après la mort de son auteure, Irène Némirovsky. L'histoire se déroule en France pendant la seconde guerre mondiale et est divisée en deux parties. La première partie, intitulée "Tempête en juin", suit un groupe de Parisiens alors qu'ils fuient la ville devant l'avancée de l'armée allemande en juin 1940. La deuxième partie, "Dolce", se déroule dans un petit village de la campagne française en 1941, où les habitants doivent coexister avec les soldats allemands qui ont pris le contrôle de la région. Ce roman est considéré comme un classique de la littérature française et un témoignage important de la seconde guerre mondiale.20
- N.K_O- 12/03/2020⭐⭐⭐,5J'ai beaucoup plus apprécié la deuxième partie : Dolce. En particulier l'histoire de Lucile et de l'Allemand, soldat ennemi qui m'a inspiré énormément de sympathie et de tendresse. J'ai aimé la façon d'évoquer l'histoire : il n'y a pas de gentils et pauvres petits français tout tristes face aux machiavéliques et démoniaques nazis (muahaha, rire de méchant), il n'y a que des soldats, des familles, de la peur et du chagrin attisant la haine pour l'ennemi. Les allemands ne sont pas des gros bâtard d'opportunistes (pas en majorité), ce ne sont que des hommes au service de leur pays. Comme le dit Bruno von Falk (l'Allemand) à Lucile : « Madame, je suis soldat. Les soldats ne pensent pas. On me dit d'aller là, j'y vais. De me battre, je me bats. De me faire tuer, je meurs. L'exercice de la pensée rendrait la bataille plus difficile, et la mort plus terrible. »20
- TsukiHime- 12/12/2023Coup de cœur ♥️Je redoutais quelque peu de me plonger dans cette lecture et finalement, j’ai dévoré ce roman. Je me suis laissée porter par la plume d’Irène Némirovsky dont je redoutais pourtant le style ; je me suis “attachée” aux divers personnages (même les plus exécrables) et j’étais vraiment curieuse de découvrir leur histoire et de suivre leurs destins croisés. De les quitter, puis de les retrouver, et d’avoir ce lien qui les relie, aussi ténu soit-il. Et j’aurais tellement aimé les retrouver encore et connaître la fin de ce récit inachevé… Car sur les 5 parties prévues, l'auteure n’aura eu le temps de n’en écrire que deux : Tempête de juin, relatant l’exode de juin 1940 et Dolce, qui conte le début de l’Occupation allemande dans un village français. Dans ces deux parties, plutôt indépendantes car nous n’y retrouvons pas les mêmes visages, Irène Némirovsky va surtout se concentrer sur ses personnages, leur état d’esprit, leurs choix et les relations qu’ils entretiennent durant cette trouble période plutôt que sur les faits historiques en eux-mêmes. Ainsi, dans Tempête de juin, elle s’attache surtout à relater l’égoïsme et le chacun pour soi de ces bourgeois parisiens qui fuient la capitale en toute hâte, face à l’avancée de l’armée allemande. On y découvre divers portraits allant de la famille nombreuse et bien pensante, au couple modeste dont le fils unique est soldat, en passant par un odieux écrivain et sa maîtresse. Tous ont le même objectif : fuir. Mais ils ne prendront pas les mêmes chemins, ne rencontreront pas les mêmes obstacles et leur finalité ne sera pas la même tout compte fait. Dans Dolce, Irène Némirovsky nous parle de l’occupation, assez douce bien qu’encombrante et indésirable. Les français ne fuient plus, ils attendent, retiennent leur souffle après le tumulte, chacun tentant de reprendre le cours de sa vie là où il l’avait laissée. L’auteure ne dramatise pas les faits. Elle tend même à redonner un visage humain à ces jeunes soldats étrangers qui ont, pour la plupart, le mal du pays… Elle s’attache à faire naître une histoire d’amour entre une jeune française et un officier allemand. Mais un amour interdit, tout en pudeur et retenu. Par ailleurs, l'autrice ne fait aucun cas de ce qu’il advient des juifs. Les drames sont feutrés, on en croise mais cela demeure peu appuyé, ils se fondent dans le décor. Elle évoque les exécutions arbitraires et les ordres abjectes de l’armée allemande sans pour autant se focaliser dessus. Ce qui ressort vraiment ce sont les personnages et leurs décisions, leurs comportements. Bref, elle dépeint leur quotidien, même si ce dernier est chamboulé. Et c’est très intéressant d’avoir ce parti pris lorsque l’on connaît le destin tragique d’Irène Némirovsky. Pour moi, ce livre est un monument. Une part de l’Histoire. Et lorsqu’on lit ce récit en gardant en tête le contexte de sa création, sa lecture ne peut que nous faire d’autant plus frémir. Irène Némirovsky a rédigé ce manuscrit quasiment en temps réel avant d’être déportée en 1942, puis assassinée à Auschwitz. Son œuvre va demeurer cachée de nombreuses années au fond d’une valise conservée par ses deux filles, qui sont alors orphelines, et elles-mêmes recherchées par les “autorités” en place, afin d’être déportées, tout comme leurs parents... C’est un récit touchant et captivant. Que de personnages, hauts en couleurs, chacun avec leurs failles et leurs défauts. J’avais adoré la série Un village français, et ce roman, de part sa construction, m’y a agréablement fait repenser. Bref, lisez-le!10
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