La revanche de Kevin

Olala laurel & hardis lecteurs, je vous vois venir avec vos "putain Lou, arrête avec les Kevin, fous leur la paix, etc etc etc". Bah ouais mais moi je fais amant d'honorable (guette le jeu de mot t'as vu ?), je me documente, je me ressource, je me curiosite quand je vois un titre pareil et pour cause... LA REVANCHE DE KEVIN quoi ! (genre t'as déjà vu un Kevin mener un combat toi ?) Trêve de plaisanteries et de privates jokes divins tels que moi seul je peux vous en concocter, je viens de lire une PETITE BOMBE aux Editions P.O.L (WTF ?? genre je deviens intello et tout, bientôt je vais manger avec un couteau ET une fourchette t'sais...). Faute de pouvoir le faire moi-même, Iegor Gran se fout royalement de la gueule des auteurs, éditeurs et lecteurs (vous l'aurez compris ça fera surtout marrer les gens qui lisent des livres, mais si c'était pas le cas vous seriez pas entrain de lire ça, hein ouais ?). Le pitch ? Un gus (Kevin) s'ennuie dans sa petite vie monotone et décide de se taper un gros canular afin de se distraire. Se faisant passer pour un lecteur de manuscrits dans une grande maison d'éditions, il va trouver un pigeon qui va lui céder son roman, le lire et lui faire croire qu'il s'occupe de le transmettre afin de le faire publier. L'auteur en émois, jubile premièrement, puis commence à sentir un truc pas clair, s'informe sur le lecteur en question auprès de la maison d'édition, qui lui répond qu'elle ne connait personne de ce nom là. Gentil canular donc, sauf que. J'vous spoile un peu, pour vous allécher encore plus. L'auteur se pend. Voilà. Bien sûr c'est pas fini, et de toutes façons la narration est à elle-même un chef d'oeuvre, le style tantôt rentre dedans, tantôt soutenu, tantôt très rural voire beauffo-débile. Un panache de truc qui intensifie la lecture, tout le monde y trouve son compte etc. Alors voilà, pour tous les Kevin (et j'insiste bien sur ceux qui n'ont pas d'accent aigu, les autres on verra plus tard), c'est un vrai cri de vengeance, une ôde à ... J'en dis pas plus, parce que même là y'a un twist à un moment qui va vous faire faire pipi dans vous (avec peut-être une envie de jeter le bouquin contre le mur tellement t'es dégouté de t'être fait mener en barquette de LU comme ça). Wesh bb tu veux d'la beubon ? Courzivite à ta librairie ça coute pas cher en plus et c'est que du bonheur (à condition d'être un peu méchant, machiavélique et tout).

Le plus dur pour notre Kevin est de se voir jugé et catalogué dès lors qu’il dit son prénom. Un Kevin n’a pas la préférence d’un Olivier ou d’un pierre, non. Un Kevin est forcément un beauf, attiré par le médiocre, sans grande ambition. Notre protagoniste, lui, n’est pas du tout de cet avis, et il compte bien le montrer.