Okuribi : renvoyer les morts

Oui, un roman court, très court, mais où la palette d'émotions n'a rien à envier à de plus longs textes. Beaucoup de poésie, donc, dans cet univers de jeunes ados, mais une poésie annonciatrice de l'horreur la plus banale, somme toute la plus effroyable. Très bon roman.

I liked this book, it is easy and quick to read. You can feel the tension very soon at the beginning of the book, and continue to read knowing something bigger, deeper, more dreadful is gonna happen. I appreciated how the shocking violence of these kids is combined with the poetic description of the peaceful village. As long as you read, you understand the need of human to be accepted, to be part of a group, to socialize to the point of cowardly ignore the tragic events happening.

Le Japon, le harcèlement scolaire, les légendes et contes traditionnels, nous sont racontés avec une grande beauté. Le format très court du roman, 120 pages, accentue l’effet oppressant et rend parfaitement la rapidité à laquelle une vie peut basculer. Pourtant, jamais nous ne tombons dans le pathos, Hiroki Takahashi fait preuve d'intelligence talentueuse pour nous raconter un moment de vie tragique, entouré d’un sublime écrin.

Un adolescent, Ayumu, arrive avec ses parents dans un petit village du nord du Japon, suite à une mutation du père. Ayumu s'intègre bien au groupe de garçons de son collège sans pour autant être totalement serein étant donné que Akira, le leader de la bande a une propension au harcèlement moral et physique, qu'il passe sous couvert d'une certaine tradition. Ayumu devient alors spectateur et complice passif des abus envers Minoru, le bouc émissaire d'Akira.... Durant toute la lecture de cet ouvrage, j'ai ressenti quelque chose de dérangeant, une montée crescendo vers quelque chose de profondément malsain (voir macabre) et en même temps très poétique. Ce fut une véritable claque, le rythme du récit est à la fois lent et rapide, entre nature changeante, légendes et quotidien rural. Des parallèles se font vite, entre vie sauvage et celle dite "civilisée".

🌊Citation: « C’était sans doute la fameuse coutume locale mais il ne s'agissait pas cette fois de mettre à l'eau des lanternes en papier. Tout ce qu'il voyait, c'étaient trois êtres humains que fon brûlait vifs, l'un après l'autre. »🧋 J'ai trouvé ce récit un peu perturbant, je ne suis pas sûr d'avoir bien tout compris dedans, mais en même temps j'ai quand même bien aimé le lire. Dans ce petit livre de 125 pages, on découvre l'histoire d'un jeune garçon qui déménage encore une fois suite au travail de son père, une énième mutation, mais cette fois ils vont se trouver dans une maison en pleine campagne. Leur route de Tokyo à leur nouvelle maison est très longue, la ville où ils vont débarquer est plus un hameau. Ayumu, notre jeune garçon va rejoindre un collège qui va fermer, un collège où il n'y a à tout cassé que quarante élèves et cinq professeurs. C'est la dernière promotion de l'école et notre Petit Ayumu va très vite se faire des amis, en même temps il n'y a que six garçons. Il est content tout se passe bien même s'il y a des jeux étranges parmi leur groupe et que quasiment tout ce décide au hasard avec un jeu de carte traditionnel. Ayumu est parfois mal à l'aise, mais il reste, il n'a pas trop le choix il n'y a pas d'autres groupes de garçon. J'ai beaucoup aimé la lecture même si je ne sais pas si j'ai tout compris correctement, on est dans un village quasiment désert avec une population très restreinte qui vit une vie tranquille. J'ai trouvé que l'histoire était bien écrite, on découvre aussi comment les jeunes s'occupent à ce moment avec des jeux idiots ou dangereux, une hiérarchie avec les anciens étudiants et j'en passe. On s'immerge aussi dans l'univers du Japon, des croyances shintoïsme et les festivals de l'époque. J'ai beaucoup apprécié tout ce que j'y ai découvert et tout cet univers rural du Japon. J'aime les auteurs japonais pour cela, on découvre toujours un peu mieux le mode de vie et leur Pays !🎏