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Résumé
"Depuis que le réveil, en guise de tic-tac, dit con-vo-ca-tion, con-vo-ca-tion, con-vo-ca-tion, je n'ai pu m'empêcher de penser au commandant Albu (...). Dès que la fenêtre était devenue grise, j'avais vu au plafond la bouche d'Albu en très grand, le bout de sa langue rose qui pointait derrière sa denture inférieure, et entendu sa voix narquoise : Pourquoi être à bout de nerfs, nous ne faisons que commencer." Dans le tramway qui la mène au bureau de la Securitate, où elle a de nouveau été convoquée, la narratrice lutte pour ne pas se laisser entraîner par son angoisse et le sentiment d'humiliation que son interrogateur va s'ingénier à provoquer dès son entrée. Elle a, un jour, osé glisser un message dans la poche du pantalon de luxe qu'elle cousait pour une maison italienne, comme une bouteille à la mer, depuis elle est convoquée... Elle voudrait pouvoir résister... Herta Müller nous transmet l'expérience de la dictature, de la peur et de l'humiliation à travers un style dont les phrases courtes ont la force et l'intensité d'un poème.