La Pierre jaune

J’avais acheté le livre après avoir entendu l’auteur sur le podcast „c’est plus que de la sf“, je trouvais le sujet intéressant : la france après une attaque terroriste sur le site de la Hague et la mégacatastrophe qui s’en suit, racontée par un policier infiltré dans une communauté d’anarchiste. Le livre se lit très vite, avec ses chapitres de deux pages et son style polar. J’ai bien aimé le démarrage haletant, difficile de lâcher le livre, mais l’auteur s’embourbe un peu dans la deuxième partie, et il parle de moins en moins de ce qui m’intéressait le plus, la situation dans le reste de l’Europe et la gestion par les autorités, pour se concentrer sur les personnages - eux-mêmes plus vraiment touchés par les retombées de la catastrophe, à part pour la recherche de nourriture...

Mais quelle déception ! J’enrage ! Le scénario était si bien trouvé…Après validation de mon mémoire sur la littérature de la catastrophe, j’étais surexcitée à l’idée de lire cet ouvrage. L’histoire drôlement bien ficelée, la description très juste des conséquences radioactives du désastre, la restitution imaginaire de l’intervention gouvernementale… La première moitié du livre est vraiment excellente. L’autre moitié, en revanche, souffre de scènes aussi horribles qu’inutiles, pour finir en grand n’importe quoi. La fin, quant à elle, est simplement inexistante. Oui, vraiment, c’est bien la première fois que je lis un bouquin dans lequel on ne prend pas la peine de rédiger une fin. J’ai rarement vécu une aussi grande frustration. « Les seuls grands gagnants sont les animaux non humains. Ces derniers récupèrent des pans entiers de territoire, leurs populations explosent dans les zones délaissées par l’homme. […] Aujourd’hui, survivant en zone contaminée, nous sommes libres des autres hommes, libres de la civilisation et de ses Grands Projets pour la planète. Tout va bien pour nous, merci ».