La popularité de ce livre sur Gleeph
837
j'ai
439
wishlist
66
je lis
1129
j'ai lu
359
j'aime
Ma note
Note moyenne
3.33(9 notes)
Résumé
C'est l'histoire d'un livre sur le yoga et la dépression. La méditation et le terrorisme. L'aspiration à l'unité et le trouble bipolaire. Des choses qui n'ont pas l'air d'aller ensemble, et pourtant : elles vont ensemble. Avec une grande justesse, Thibault de Montalembert restitue toute la force de ce roman solaire et douloureux, qui explore sans concession les tréfonds de la psyché humaine.
1.7k personnes l'ont dans leur bibliothèque
mfreville
Hugo
Valerie83
Romanesdt
Laura945
MM2002
Uncamusien
Alex
madelai...
Juliela...
21 avis sur ce livre
- SudOuest- 10/09/2020Vivre, n’importe commentL’écrivain livre avec « Yoga » une construction virtuose, d’une fascinante liberté, sur les hauts et les bas de la vie, à travers sa pratique de la méditation. A propos de « Pas de printemps pour Marnie », d’Hitchcock, François Truffaut avait en quelque sorte défini un genre cinématographique : selon ses termes, « le grand film malade ». Si cette classification a quelque sens en littérature, alors le nouveau Emmanuel Carrère, « Yoga », qui fait sans conteste l’événement de cette rentrée littéraire, est un grand livre malade. Il l’est à double titre. D’abord, parce que son auteur est dans une constante indécision de lui-même et en souffrance, comme homme et comme écrivain. Il l’est aussi et peut-être surtout, par l’étonnante, fascinante et parfois désarçonnante liberté que se donne Carrère dans la construction narrative. À ce sujet, il s’octroie tous les droits, sauf celui de transiger avec sa vérité la plus intime, la plus crue. Au départ, comme il l’annonce dès les premières lignes, il ne s’agis- sait que « d’essayer d’écrire un petit livre souriant et subtil sur le yoga ». Il le pratique depuis de nombreuses années et – sans doute un peu agacé par les maîtres zen de pacotille qui font leur beurre éditorial de plus en plus industriel sur le dos de lecteurs (trices) naïf (ve) s – entre- prend donc d’essayer de raconter comment et pourquoi cet exercice lui importe tant. Carrère ne s’épargne rien Il y parvient parfaitement ; le sommet du récit étant celui du stage qu’il mène dans un centre de méditation en Bourgogne où hommes et femmes sont séparés et le silence la règle. Ce séjour étant malencontreusement interrompu pour lui par le massacre de « Charlie Hebdo » qui le rappelle à son devoir d’écrire l’éloge funèbre de son ami depuis peu, Bernard Maris. C’est là que tout ira de mal en pis. Profondément ébranlé par une liaison adultère incertaine, en proie à ses démons familiers (notamment l’alcool), Carrère s’effondre et, diagnostiqué bipolaire, glisse dans la pire des dépressions, se voyant obligé à un autre type de « retraite » : quatre mois à Sainte-Anne sous kétamine et fréquents électrochocs en ne cessant de penser avec une certaine douceur à l’idée du suicide. Fin de l’histoire ? Non, puisqu’il y a ce livre qui est aussi le récit d’une rédemption. Celle qu’il trouve, envoyé par un journal, dans l’île grecque de Léros auprès de jeunes migrants et d’une hôtesse américaine qui vont comme s’ingénier à le faire revenir vers les rivages de la vie. Tout au long de ces près de 400 pages, Carrère ne s’épargne rien, mais il enchante son lecteur. Tout ce qui pourrait n’être au fond qu’une rumination narcissique est ici réorchestré en une grande œuvre sur le désir de vivre et son con- traire. « Se jouer la peau » Celui qui est aujourd’hui avec Michel Houellebecq (dont il se dit par ailleurs, drôlement, jaloux) et Virginie Despentes, l’incontestable chef de file de la littérature contemporaine française, ne se contente pas de ce statut dont il n’a pas vraiment conscience. Plus que jamais peut- être, pour reprendre une expression de « l’aficíon », il « se joue la peau ». C’est à la fois parfaitement foutraque et hautement admirable. Il ne reste plus aux jurés Goncourt qu’à comprendre que toute littérature, même celle qui ne s’en revendique pas, est un roman...90
- JMB- 11/09/2020Frères de larmesComme à chaque fois, Emmanuel Carrère me parle à moi, juste à moi. Et donc à chacun, chacune d’entre vous, à vous seul(e)s. En plus, à chaque fois également, comme dans Pif Gadget (référence datée j’en conviens) il y a un petit cadeau : cette fois c’est le sourire de Martha, à 5’30 de cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=KCSEwfqs-VM71
- Catherine.Barthélemy- 24/09/2020Du beau CarrèreJ'admire le talent d'Emmanuel Carrère de pouvoir mettre des mots sur ses maux. Un livre à l'air décousu, intime, bouleversant. Une très belle lecture70
- Nathalie.Palayret- 03/01/2021Portrait du Yogi en écrivainEmmanuel Carrère est insupportable et je voudrais tant ne pas aimer ses livres ! Mais j'adore ce léger agacement que crée chez moi ce jeu de cache-cache entre mensonge et déballage égotiste. Ce faux manuel de yoga est un vrai traité d'écriture de l'intime.40
- Julielkp- 27/11/2020Dans l’intimité profonde d’E.CarrèreUn roman très intime & bouleversant. Je l’ai dévoré d’une traite. Je pensais qu’il serait axé essentiellement sur le Yoga mais ce n’est pas le cas. Entre Yoga et Dépression, Carrère nous fait voyager et aborde des sujets très intéressants. Vraiment fascinant j’ai adoré.40
Livres du même auteur
livres similaires
Données bibliographiques fournies par