La moustache

La lecture est rapide ; entraînante, prenante, intrigante, haletante, déstabilisante. La Moustache est un récit qui appartient au registre fantastique. Dans un quotidien banal, lorsque le narrateur décide de raser sa moustache, tout bascule. Personne ne semble apercevoir ce changement physique. Progressivement, le doute s'immisce. Le point de vue interne y contribue largement... Est-ce une machination ? Une blague ? Le narrateur sombre-t-il dans la folie ? A-t-il seulement déjà porté une moustache ? Qui a raison ? Alors, non pour apaiser la tourmente de ces interrogations, la fin déstabilise et peut sembler véritablement surprenante, voire incommodante ! J'appreciais sincèrement ma lecture, avant d'atteindre la fin du récit, qui m'a interloquée et décontenancée. C'est un livre auquel on pense encore un moment après l'avoir terminé et refermé.

Je ne sais pas trop quoi en penser; si j’ai aimé ou pas? L’écriture est détaillée, presque cinématographique. Au fil des pages, on est un peu plus emporté dans la spirale paranoïaque de notre personnage, c’est déroutant et troublant

Je termine La Moustache de Emmanuel Carrère. J'ai bien aimé cette histoire. Notre narrateur est marié à Agnès. Ils ont de nombreux amis. Un jour, il décide de se raser sa moustache. Il veut faire une surprise à tout le monde. Quelle ne fut pas sa déception lorsque Agnès et ses amis lui annoncent qu'il n'a jamais porté de moustache ! Il s'interroge, ne comprend pas pourquoi on lui dit cela, va s'inquiéter et devenir complètement paranoïaque. Quelle est l issue de cette histoire ? Une belle écriture. J'aime bien cet auteur.

Le ton enjoué de la 4e de couverture me vendait une lecture légère et humoristique. Ce ne fut le cas que les dix premières pages. Ensuite le héros doute, ressasse, invente, rebache... l'ennui s'installe jusqu'au milieu du livre quand le héros se met enfin en action. Là les événements s'enchaînent sans vraiment de cohérence, on ne sait plus ce qui est le réel ou l'imaginaire du personnage. Seule la fin subite prend aux trippes. Effectivement, ça finit mal et c'est peu de le dire mais il n'y aura aucun dénouement de l'intrigue.

Récit sans perte de vitesse.