Un roman russe

Excellent roman que ce roman russe. L' écriture est intelligente et les mots sont à la fois doux et cruels, intimes et exhibistionnistes, sobres et ivres. C'est du Emmanuel Carrere dans sa splendeur et .....dans son malheur...

Très irrégulier au point d'en être très agaçant au début du troisième tiers : cru, vulgaire et surtout inutile (l'auteur n'est clairement pas net et part littéralement en couille !)... jusqu'au magnifique épilogue, très touchant et qui dénoue un roman ultra personel plus grand qu'il ne semblait.

Si vous aimez le style d'écriture d'Emmanuel Carrère et que vous n'avez pas lu ce livre (comment est-ce possible?) Lisez-le...vous ne serez pas déçu. J'avais visionné le documentaire "Retour à Kotelnitch" (dont il est question dans ce livre) avant de lire "un roman russe" et je vous conseille d'en faire de même.

Appeler cet écrit “ouvrage” serait faire insulte à l’art littéraire. Aussi peu intéressant que dramatiquement pathétique. Carrère se perd dans des développements primaires dans lesquels il ne peut cacher un amour-propre qui frôle l’hérésie. Humainement, l’auteur se plonge lui-même au plus profond du mépris. Non content du fiasco raillé de sa nouvelle pseudo érotique, il tente un quitte ou double se solde par… un double! Sa carrière est une erreur de notre Temps. Minable. Note : 0,5/10

Ce qui donne tout son sel à cette autobiographie qui se perd sans cesse dans des longueurs inutiles... c’est la magnifique lettre finale que l’auteur adresse à sa mère, comme un besoin de rompre définitivement et pour tous avec les fantômes du passé.