La mer de la tranquillité

Je découvre l'autrice avec ce livre et n'ai qu'une envie c'est d'en lire d'autres. Il y a une clarté dans son écriture, ou bien est-ce dans sa traduction. Tout est parfaitement rythmé et décrit juste comme il faut, au bon moment. Aucune fioriture. Un mélange de poésie du quotidien et de science fiction légère. J'ai beaucoup aimé. Peut-être le paragraphe final aurait-il pu être écarté, dans un court chapitre final, afin d'avoir plus d'impact.

Je découvre Emily St. John Mandel avec ce roman et j'ai immédiatement accroché ! Un étrange événement semble se répéter à travers les siècles. En effet, plusieurs personnes sont victimes d'une vision, aussi fugace qu'une hallucination : quelques notes de violon, un bruit d'aspiration hydraulique et puis... plus rien. Au 25e siècle, sur l'une des Colonies Lunaires, l'Institut du Temps – qui veille à la cohésion temporelle et à la régulation des voyages dans le temps – s'interroge sur ces événements. Et s'il s'agissait d'une anomalie ? Et s'il s'agissait de la preuve que notre réalité n'est qu'une simulation ? Un page-turner qu'on ne lâche pas ! La manière dont est traité le voyage dans le temps – thème central du livre – m'a fait un peu pensé à Umbrella Academy et à la Commission. Le récit est très bien construit et nous donne peu à peu les pièces du puzzle pour lier les événements et les personnages. Une excellente lecture !

Un étrange phénomène, d’où émane quelques notes de violon et un woosh comme un appel d’air, relie certaines époques entre elles. Et c’est à Gaspery d’enquêter et de résoudre l’énigme qui se cache derrière : fiction ou réalité ? De 1912 à 2401, l’auteure nous balade avec poésie et philosophie à travers le temps et l’espace, et interroge notre rapport à la vie en période de fin du monde.