La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Il était une fois, en France, un président de la République qui crut bon de dénoncer, non loin du cercueil d'un de ses Premiers ministres qui s'était suicidé, les «chiens» médiatiques auxquels aurait été «livré l'honneur d'un homme». Par-delà l'épisode qui annonçait alors une fin de règne crépusculaire, la réalité demeure : la vie publique tombe à la rubrique des chiens écrasés, le débat d'idées cède la place à la chronique des prévarications, les grandes ambitions affichées dévoilent des secrets de fabrication peu honorables. Cette réalité encombre et dérange ceux qui font profession de journaliste. On peut choisir de faire l'autruche, refuser de se salir les mains et de prendre des coups. On peut aussi penser que si nous voulons remplir notre mission, qui est de rendre intelligible le présent pour maîtriser l'avenir, il nous faut bien visiter les coulisses du spectacle. Ce choix est le sujet de ce livre, réflexion paradoxale sur le journalisme : réponse à ses détracteurs et critique de ses compromissions. Quand la République se résigne à être scandaleuse, quand la démocratie ne se veut plus vertueuse, quand l'éthique laisse place au cynisme, quand la marchandise dicte la loi, on ne peut prétendre à la neutralité. Acteur autant que spectateur, le journaliste doit choisir son camp.