Le maître des illusions

À lire, à garder, à relire, à offrir... énorme claque... merci Donna Tartt.

Du fond de ma banlieue parisienne je n’avais entendu parler de Donna Tartt que sur Tumblr. Honnêtement, sans les merveilleux moodboard créé pour ce roman je n’aurais peut-être jamais lu ce livre et je serais passé à côté de quelque chose. Dans leVermont, Richard Papen découvre le milieu universitaire des lettres classiques. Venu d’une famille pauvre de Californie, il a du mal à se retrouver dans la masse d’étudiants. Rapidement pourtant quatre d’entre eux vont se démarquer : Francis, les jumeaux Camilla et Charles et enfin, l’énigmatique Henry. Ces quatre étudiants deviennent l’objet de ses fantasmes, cernés de mystères et d’esthétisme, il n’en faut pas plus au jeune Richard pour vouloir entrer dans leur monde, au risque de devenir quelqu’un d’autre. Mais pour rejoindre cette bande il faut pouvoir d’abord convaincre l’impassible Julian de l’accepter dans son cursus de lettres classiques. Richard, relevant le défi et faisant ces preuves à coup de latin et de grec, intègre donc le petit groupe. Pourtant, une aura se dégage rapidement et l’aventure tourne peu à peu au cauchemar. Sur fond universitaire, fumée de cigarette et beuverie, ce roman vous entraîne dans la psychologie d’un personnage aux visages multiples. À dévorer au plus vite.

Le maître des illusions, il n’est personne et tout le monde à la fois. Alors, qui était-il vraiment dans cette histoire ? C’est un roman qui laisse une sensation étrange je trouve, mélange de fascination et d’aversion pour les personnages qu’il met en scène. Et c’est là tout son intérêt. L’université, la liberté et l’âge des excès. Entre vapeurs d’alcool, fumée de cigarette, on s’assomme à coup de substances chimiques. Et il y’a ce groupe d’étudiants, à part. Ils sont cinq, étudient le grec ancien et semblent être les rois du monde. Au fur et à mesure Richard, le narrateur, intègre le groupe. Il découvre leur professeur, découvre chacun d’entre eux. Doucement. Les codes et les rituels. Les humeurs et les comportements. La plupart du temps, c’est l’hiver.

L’ambiance et l’atmosphère sont bien pesantes mais je trouve ce livre très très long… il y a des centaines de pages qui n’ont aucune utilité. D’une façon générale je n’ai pas été convaincue, l’histoire ne m’a pas plu plus que ça et je ne comprends pas l’engouement que suscite ce livre… Peut être suis-je passée à côté de quelque chose.

Tout d'abord, ce livre est du genre qu'on ne lâche plus une fois commencé. Cependant, et c'est peut-être à cause de son titre, je m'attendais à une fin bien plus créative. Toutefois cette très légère déception ne gâche rien au plaisir. Ses personnages m'ont accompagnés longtemps après la dernière page tournée et c'est toujours bon signe.