Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Le message du titre traduit en français ne peut être plus clair. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. C’est aussi la leçon que voudra donner Atticus Finch, avocat et père de deux enfants, Scout et Jem. L’histoire prend place dans la petite ville de Maycomb, Alabama au cœur des années 30 et de sa grande dépression. « Mais Atticus, pourquoi doit-on épargner les oiseaux moqueurs ? » Pourrait demander la petite Scout, découvrant le monde avec ses yeux d’enfant et avec toute la naïveté que lui donne son âge. Je pense que ce roman répond à la question. Nul besoin d’analyse, nul besoin de dissertation interminables afin de comprendre ce roman. Juste besoin de le lire avec l’enfant qu’il reste en nous. Un oiseau moqueur chante pour nous divertir, peut-être aussi que d’après Harper Lee, il nous protège et nous rend service quand nous en avons besoin. Alors pourquoi le condamner ?  Une leçon de vie nous est donnée à travers ces pages et de nombreuses émotions toucheront la lectrice ou le lecteur qui s’y aventurera. Avec de l’humour et de l’intelligence, mais sans jamais aller dans le mélo, l’auteur nous emmène dans un endroit du monde où les mentalités sont difficiles à changer et où la défaite de la guerre de Sécession est encore bien ancrée. Avec l’impétueuse jeune Scout, c’est aux petits et aux grands que cette leçon sera donnée. Un grand roman, certes parfois un petit peu lent, mais plein de tendresse. Je conseille vivement aux curieux de se plonger sans retenue dans cette très belle leçon de vie.

Les idées que traitent ce livre nous semblent encore d’actualité même si des décennies se sont passées. L’histoire est racontée avec humour à travers le regard d’une enfant et traite de sujet lourd tels que le racisme et la place de chacun dans la société. Un très beau récit !

A travers le regard de la petite Scout, on est immergé dans le sud des États-Unis des années 30. Le racisme et les préjugés règnent, pourtant Atticus Finch, avocat droit et intégre, doit défendre une homme de couleur accusé de viol sur une femme blanche. En dehors de l'affaire judiciaire, Scout, son frère et leur ami Dill sont fascinés par leur Boo, un voisin vivant reclus et intriguant. Beaucoup de délicatesse et de finesse !

J'ai beaucoup aimé. La voix d'une enfant, une petite vie racontée d'une manière qui semble insouciante et décousue et qui, pourtant, relate les injustices les plus profondes de l'Amérique des années 30. Il n'y a aucunement de place pour l'insouciance tant le cheminement de l'enfant est marqué par des faits dramatiques.

J'ai eu envie de le lire car c'est un classique et a priori un chef-d'œuvre de la littérature. Toutefois je reste un peu sur ma faim. J'ai mis beaucoup de temps à entrer dans l'histoire, à accrocher à l'intrigue car finalement ce qui m'avait plu dans la quatrième de couverture ne représente qu'une dizaine de pages dans l'histoire... Assez déçue. La fin et la morale sont belles, les personnages intéressants, beaucoup sont bienveillants, Atticus est un père incroyable mais tout cela réuni ne m'a pas permis d'accrocher plus que ça.