San Perdido

Livre puissant et profond, qui fait voyager. Écriture d'une extrême beauté.

On rentre sans mal dans l’univers de cette ville haute en couleurs. Les destins s’entrecroisent autre de l intrigue, pour le plus grand plaisir du lecteur. Un bon moment passé en compagnie de ce livre.

J'ai adoré cette lecture riche en poésie et en découverte ! On tombe au milieu de la petite ville de San Perdido entre la politique, les "on-dits", les réglements de compte et la pauvreté. L'auteur nous berce de part sa plume poétique alors qu'il nous entraîne dans tout ce qui a de plus sombre pour un village. Et puis on découvre cet enfant, qui devient ado puis adulte et qui prends une place de plus en plus importante dans le récit mais sans n'être cité.. lui même reste dans l'ombre et c'est cette subtilité d'écriture qui est dingue ! Je vous le conseille 🌷

Au début de ma lecture, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. Cependant, au fur et à mesure des pages, il devient difficile de s’arrêter ! On suit différents personnages, dont les histoires finissent par se croiser, dans une ville panaméenne. L’histoire est réaliste, bien écrite, et vraiment prenante.

L’auteur nous invite à la découverte du Panama des années 1950 où règnent les puissants corrompus dans leurs belles villas du plateau Del Sol sous le regard hagard des habitants de San Perdido (ville fictive) notamment ceux vivants dans la décharge de Làgrima. C’est ici que l’histoire démarre quand Félicia voit arriver, venu de nulle part, dans la décharge un enfant noir aux yeux bleus, muet, qu’elle baptisera "La langouste » en raison de ses mains surdimensionnées. L’auteur campe également son histoire dans celle du Panama avec la tribu des Cimarrons, ces anciens esclaves noirs qui se seraient retranchés dans les forêts du Panama et donc le personnage principal, serait le descendant.   J’ai apprécié ce roman ancré dans l’histoire du Panama, la qualité d’écriture est là, l’intrigue bien menée bref à conseiller.