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Résumé
Charles Schulz apporte du neuf dans le strip des années 1950, jusqu'alors dominé par l'action et l'aventure, le vaudeville et le mélodrame, la farce et le gag. Il ose creuser un sillon original et personnel - un profond sentiment d'aliénation, de malaise et d'infériorité - pour évoquer son époque de manière réaliste. De son trait à la fois vif et dépouillé, avec un sens du rythme semblable à celui de Jack Benny et un humour subtil, il aborde des thèmes jugés tabous comme la foi, l'intolérance, la dépression et le désespoir. Charlie Brown représentait aussi quelque chose de neuf dans la bande dessinée : une vraie personne, avec une vraie psychologie et de vrais problèmes. Le lecteur le connaissait, lui et ses peurs, et partageait avec compassion son sentiment d'infériorité et d'aliénation. Quand pour la première fois Charlie Brown avoue : « Je ne me sens pas comme je le devrais », il se fait le porte-parole de l'Amérique d'Eisenhower, [...] la dernière génération à avoir grandi, comme Schulz, sans la télévision, qui interprète les paroles de Charlie Brown comme des sentences existentielles - un paradoxe en forme de strip, sur lequel méditer.