Oublier les fleurs sauvages

Un roman qui nous parle d'un pays dévasté, de la condition féminine, des différentes religions qui cohabitent tant bien que mal. Le combat difficile d'une femme qui veut s'affranchir, qui ne se sent nul part chez elle, d'une amour impossibles face à la haine des différentes communautés entre elles. Un peuple qui tente de vivre malgré les combats qui reprennent aussi vite qu'ils se sont arrêtés. Une écriture belle et sensible pour nous emmener sur des chemins parfois difficiles, parfois heureux.

c'est un roman qui nous plonge dans l’histoire d’Amal, une jeune femme libanaise déchirée entre deux pays, deux cultures et deux amours. Céline Bentz, l’auteure, s’inspire librement de son histoire familiale pour nous offrir un récit à la fois personnel et universel, qui explore les thèmes de l’exil, de l’amour et de la guerre. Ce livre commence en 1984, dans le Liban déchiré par la guerre civile. Amal, issue d’une famille modeste, mais ambitieuse, se voit offrir la chance d’étudier en France. Cependant, l’été avant son départ, elle rencontre Youssef, un homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer en raison des divisions religieuses et culturelles. Leur amour interdit et la perspective d’une nouvelle vie en France posent à Amal un dilemme déchirant. J'ai apprécié la manière dont l'autrice décrit la tension entre les différentes communautés du Liban et la façon dont elle intègre la beauté des paysages libanais à la noirceur de la guerre. L'histoire touchante d’Amal et la richesse des détails historiques et culturels qui donnent vie au récit. Parfois, j'ai eu des difficultés à suivre les complexités de la guerre civile libanaise, qui sont parfois ardues à démêler. Et j'ai également trouvé les chapitres très longs, plus de 50 pages. En conclusion, “Oublier les Fleurs Sauvages” est un premier roman remarquable qui offre une perspective émouvante sur les défis de l’immigration, les conflits identitaires et la résilience face à l’adversité. C’est une lecture enrichissante pour ceux qui s’intéressent à l’histoire contemporaine du Liban et aux récits de vie qui transcendent les frontières.

L’histoire est profonde, page après page on a envie de découvrir cette belle histoire, on plonge dans la vie d’Amal qui nous emmène dans son pays dévasté et aussi dans les espoirs d’une jeune femme qui ne rêve que de vivre.

Voici une terre comme un os. Où chacun plante ses crocs. Chrétiens, chiites, sunnites... Israéliens, Syriens... Voici une terre morcelée. Blessée. Saignée d'enfants mutilés, de femmes battues, d'hommes martyrs. Une terre en guerre. C'est aux côtés d'Amal que l'on découvre les couleurs, les odeurs capiteuses, lourdes de sucres et d'épices, du Liban. On suit des ruelles étroites, et des destinées encore plus étroites. Dans la famille Haddad, on se bat pour la liberté. La liberté du pays, comme Yacine. La liberté individuelle. Celle des études. De l'indépendance des femmes. En partie. En partie seulement, parce que parfois le prix à payer semble trop élevé. Le prix de l'honneur... J'ai aimé découvrir la géopolitique de ce pays, ces conflits externes et leurs impactes sur le Liban. J'ai aimé certaines scènes d'une grande beauté ou d'une grande violence, l'enfant dans la bananeraie par exemple. Mais ce sont des moments très brefs. Trop rares. J'ai trouvé que les émotions n'impregnaient pas les mots, retenues par pudeur ou peut-être par maladresse, il s'agit là d'un premier roman, ça mérite évidemment de l'indulgence. Certains passages m'ont fait tiquer. "Lorsqu'elle se détourna de lui pour rejoindre la fête, ses yeux dépareillés se reflétaient dans le ciel plein d'étoiles et lui murmuraient des "Je t'aime"." Non. Ferme et définitif. Difficile de s'immerger dans ce livre. Difficile d'approcher Amal. Je ne peux rien dire de plus, sans gâcher de futures lectures. Mais j'ai détesté la fin. Que j'ai trouvé particulièrement intolérante. Je n'en ressors pas convaincue. Déçue.