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Résumé
En tendant un miroir à notre présent, Celeste Ng nous offre l'héritier, digne et déchirant, de La Servante écarlate États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société. Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix.
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13 avis sur ce livre
- VictoireB- 26/08/2023⭐⭐⭐⭐Un roman d'anticipation entre Margaret Atwood et Christina Dalcher, teinté de relations filiales, d'amour maternel, de culture asiatique et de transmission. J'avais dévoré les deux premiers romans de Celeste Ng, pour leur sensibilité et leur profondeur. L'autrice m'a surprise cette fois, en s'éloignant de son contexte habituel des banlieues familiales de l'Ohio dans les années 1970, pour s'attaquer au genre de la dystopie. Sans pathos, elle imagine une société où les personnes d'origine chinoise et plus globalement asiatiques sont discriminées, où chaque pensée contraire à l'ordre est jugé suspect et anti-patriotique, où les enfants sont enlevés à leurs familles "pour leur bien", où les livres considérés dangereux ou immoraux sont interdits. Mais c'est aussi l'histoire d'une mère et de son fils, d'un amour qui balaye tout et soulève le questionnement suivant : le bonheur est-il possible en détournant les yeux ? Et quels sacrifices seriez-vous prêts à faire pour offrir à vos enfants un monde plus juste ?60
- Lasingulière- 22/04/2024La force des mots.Bird cherche sa mère, poétesse disparue du jour au lendemain et dont son père ne lui parle plus. Mais derrière l'omerta, le désir d'un père de protéger son fils. Le récit est écrit à hauteur d'enfant, il n'en est pas moins glaçant. Le Pact, vanté par le gouvernement américain comme assurant la sécurité des citoyens (américains bien sûr), est en réalité une arme contre l'étranger, incarné ici par la population sino américaine. Une dystopie qui ne paraît pas si éloignée de ce qui se passe ici ou là, où la peur de l'Autre, de celui qui est différent, est exacerbée par les menaces de sanctions pour celui qui ne manifesterait pas suffisamment son sentiment pro-américain. C'est par les mots, la culture et l'esprit critique que l'espoir d'un monde plus généreux peut revenir. Cela demande sans doute un certain courage.51
- Maks_237- 09/09/2023EffrayantNous sommes avec "Nos cœurs disparus" sur une dystopie qui sans être pleine d'action, emporte le lecteur dans une spirale effrayante, sous le joug de la dictature du "PACT", une loi de la terreur et de l'immobilisme de masse, de la délation, du racisme, de la peur tout simplement. Liberté bafouée, contrôle des populations, de toutes nationalités mais notamment d'origine Asiatique, aussi censure de masse sur la culture, pilonnage de livres par millions, interdictions diverses concernant les poésies, bibliothèques presque vides, le tout sans oublier la surveillance permanente des moindres faits et gestes et le conditionnement par l'oppression. Nous suivons principalement deux personnages, un jeune garçon, ainsi que sa mère, ces personnages ayant été séparés pendant plusieurs années, l'un vivant sous contrôle et marchant dans les clous sous la tutelle de son père, quand l'autre a déserté son rôle parental pour protéger ses proches. Toute l'intrigue va tourner autour d'un poème, d'une phrase de ce poème utilisée comme slogan et dont le contrôle échappe à son autrice. J'ai beaucoup aimé cette analyse d'une société qui mêle la dystopie à des faits déjà en route a nôtre époque (Salut Donald, merci de nous avoir montré que la SF n'est plus de l'anticipation...) Les personnages sont touchants, notamment le jeune garçon dans sa quête pour retrouver sa mère, et la maman dans un rôle qu'elle a oublié malgré l'envie de se montrer comme une mère normale. J'ai aimé également le final, l'espoir et le sacrifice, le courage et la rédemption de certains personnages. Je ne peux que vous inviter à lire ce roman glaçant.40
- Mirabelle 80- 05/08/2024En sommes-nous si éloignés ?L’ Amérique entre en récession, une Crise sans précédent s’abat sur le pays : il faut trouver un bouc émissaire, des coupables.. ce sera La Chine ( à cause de son pouvoir économique qui s’affirme et s’amplifie) et par retombée, les Asiatiques en général, les sino-américains en particulier… pour renforcer l’unité nationale américaine, ce sera le PACT avec ses lois liberticides à l’excès, porte ouverte à la délation, à la haine, aux dénonciations calomnieuses, aux disparitions d’enfants, aux crimes impunis… une famille heureuse et tranquille voit sa vie basculer et devenir un enfer … un recueil de poésie deviendra la pierre angulaire du récit car les mots sont « porteurs de secrets », d’interprétations, porteurs de messages de désespoir ou d’espoir… J’ai vraiment adoré ce récit dystopique, tel un « jeu de piste très prenant et savamment orchestré »qui n’est pas, effectivement, sans rappeler « La servante écarlate » mais aussi, je trouve, « 1984 » de George Orwell… et son Big Brother qui vous observe…30
- Annammb- 19/12/2023Une magnifique dystopie poétique𝘕𝘰𝘴 𝘤𝘰𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘢𝘳𝘶𝘴 est une dystopie sombre et magnifique dans des USA futuristes mais proches gouvernés par la loi totalitaire PACT (Preserving American Culture & Traditions) profondément anti-Asiatique. Pour le « bien » du pays, les livres porteurs d’idées anti-américaines sont censurés, les révoltés tués et les enfants de familles anti-américaines déportés et placés dans des foyers américains bien comme il faut. Dans ce climat à mi-chemin entre du Bradbury et du Atwood, Bird, 12 ans, aidé d’un réseau de bibliothécaires, cherche sa mère, Margaret Miu, une poétesse qui a subitement disparu 3 ans plus tôt et dont l’œuvre est devenue le slogan des anti-PACT. Récit édifiant qui pousse à la réflexion, glaçant car il fait écho à de nombreux événements s’étant déjà produits, qui questionne et dénonce la montée des fascismes, la violence et le racisme. Racontée à hauteur d’enfant, la dystopie devient aussi roman d’apprentissage. Très réaliste, c’est également une ode à l’amour maternel et un bel hommage aux pouvoirs du livre.30
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