Communion : aimer en féministes

Mon premier bell hooks, et quelle entrée en matière ! Dans cet ouvrage à la croisée de l’essai, de l’autobiographie et du développement personnel, bell hooks finalise une trilogie consacrée à l’amour : l’amour comme source d’inégalités actuellement, mais porteur d’espoir pour l’avenir ; l’amour amical, l’amour lesbien, l’amour hétérosexuel, ou encore l’amour de soi… la moindre facette de ces amours est passée au fil de la plume de l’autrice, et cette dernière nous offre à lire des réflexions particulièrement intéressantes ! Malgré la justesse de ses réflexions et le nombre inimaginable de passages où j’adhérais totalement à l’opinion de bell hooks, je suis restée mitigée après avoir refermé ce livre. J’ai trouvé l’écriture très dense et tellement riche en idées que je n’ai su lire Communion que par bloc de 40 à 60 pages max… et je ne suis clairement pas la plus réceptive au ton un peu ésotérique et utopique que j’ai pu ressentir au fil de ma lecture. Certes, l’amour peut être à l’origine de grandes choses, et une révolution romantique sera très certainement une ouverture vers une plus grande émancipation, mais il y a, je ne sais pas, une sorte de blocage chez moi face à la modulation globale de l’exposé. Avec tout ça, est-ce que je vais continuer à lire du bell hooks ? Oui assurément, parce qu’elle est tout simplement une figure de proue du féminisme et qu’elle est brillante dans ses analyses ! Et je terminerai sur cette citation qui m’a bien fait sourire : «Chercher l’amour et se mettre en quête d’un homme sont deux choses distinctes. Les hommes sont faciles à trouver. Mais trouver un homme ne revient pas à trouver l’amour ».