Fuck up

On retrouve bien l’ambiance des années 80, un peu de subway de luc besson, dans ce premier roman de cet auteur. Roman écrit dans les années 90 et qui apparaît seulement maintenant en France mais culte aux États Unis. On suit là déchéance du héros à travers des rencontres de personnages tous complètement dejantes. Un bon moment de pérégrinations new yorkaise

Ce roman m'a procuré une sensation douce amère d'errance dans les bas fonds de New York en compagnie d'un anti-héros anonyme qui s'enfonce de pages en pages. Étrangement plaisant.

J'ai adoré ce roman: le personnage paumé qui se cherche en accumulants les problèmes dans le New York des années 80...J'avais l'impression d'être dans une série, le bonheur!!!

Parfois franchement drôle et absurde, parfois étonnamment sérieux et profond. Plonger dans ce livre c'est finalement s'interroger sur la vie et le destin. Comment peut-on passer d'une vie "normale" à une descente aux enfers aussi abrupte et titanesque ? Ce narrateur anonyme n'est pas l'image d'une looser à qui il arive des bricoles. Ce n'est pas juste un poète raté. C'est l'anti-héros de tous les jous qui fait de son mieux avec les bagages de la vie et ses coups durs. Un homme finalement très seul face à l'adversité, qui s'autodétruit et s'autosabote, enfermé dans l'univers sordide mais tellement rassurant de la médiocrité. On s'attache à lui parce qu'il nous parle de nous, en vérité et sans pincette. On s'attache à lui jusqu'à lui espérer le Salut. Jusqu'à espérer pour nous le Salut.

On se laisse séduire presque malgré nous par cet anti héros et sa dégringolade dans le New York des années 80…