La petite lumière

"Les hirondelles, elles, en revanche, me répondent ! Parfois, quand je les vois passer comme des flèches au-dessus de l'étranglement de la ruelle où il y a les deux abreuvoirs en pierre pleins d'eau, arrivant d'en haut, en piqué, déchaînées, effleurant en rase-mottes le sol, à une vitesse inconcevable, et puis raser les abreuvoirs pour en prélever, dans ce court instant, un peu d'eau avec leur bec, parce qu'elles ne peuvent pas interrompre leur vol et se poser à terre, alors, tout seul dans cet endroit hors du monde, je fais de grands gestes vers elles, en hurlant : - Mais vous êtes folles ! - Oui, oui, on est folles ! elles me répondent, ces bestioles survoltées, sans arrêter de frôler le sol de la ruelle et le fil de l'eau, comme des flèches, en trissant. D'émotion, j'en ris tout seul. - Il n'y a pas un psychiatre pour les hirondelles ? - Si, mais il est fou lui aussi ! - Mais alors comment il fait pour vous soigner ? - Comme ça ! elles me répondent en se jetant à corps perdu sur l'eau, et puis plus haut, dans le ciel, me frôlant les tampes et les yeux de leurs ailes, de leur bec. Et puis, quand le soleil disparaît derrière la crête et qu'il commence à faire nuit, et que tout ce monde végétal devient invisible et noir comme une grande éponge nocturne, de l'autre côté, là -bas, au loin, chaque nuit, chaque nuit, toujours à la même heure, s'allume soudain cette petite lumière."

Très jolie plume. Un conte en somme. Très beau. Lisez-le. Offrez-le. Une petite lumière qui s’allume dans un endroit où il ne devrait y avoir personne. On va où ? Je ne sais pas.

Moresco raconte avec grâce et patience l'amitié entre le narrateur et un mystérieux enfant des bois.

Un bonheur de littérature

Écriture captivante mais fin décevante.