La révolution, la danse et moi

Ce livre m’attirait beaucoup, le synopsis est alléchant : il s’agit de découvrir une partie du passé d’Alma Guillermoprieto, une journaliste mexicaine portant la voix de l’Amérique latine. Dans les années 70, avant de prendre la plume, Alma a d’abord rêvé d’une grande carrière de danseuse. A 16 ans, elle a quitté le Mexique pour New-York où elle a suivi des cours de danse. Assez bonne mais pas brillante, son professeur la recommande pour un poste d’enseignante à l'École des arts de la danse de la Havane. Elle ne connaît rien de Cuba ni de la révolution qui y bat son plein. Alma à 20 ans quand elle part à Cuba pour quelques mois où elle enseigne la danse, sans structure ni matériel nécessaire, à des jeunes à peine moins vieux qu’elle. Alma plonge alors dans le quotidien des cubains, dans leurs rêves, leurs convictions et leur réalité incertaine. Elle partage avec nous ses souvenirs et réflexions sur la révolution, sur ces quelques mois qui ont changé sa vie, sa conscience politique et sa manière de voir le monde. Le quotidien cubain narré par Alma est passionnant sans l’être, à chaque page on a envie d’en connaitre plus, d’avoir plus de détails. On aimerait que son regard porte plus loin ! Les médiocres moyens qui lui sont offerts à l'École de danse sont navrants et frustrants, on ressent l’impasse dans laquelle elle se situe. J’ai eu du mal à lire ce livre, entre chaque lecture il m’était laborieux de le reprendre. Il y a des longueurs, pourtant découvrir les tenants et les aboutissants de la révolution cubaine est une thématique très intéressante !