A. B. C. contre Poirot

Lire Agatha Christie c’est effectuer un voyage dans le temps, remonter à une époque où on s’envoyait du courrier postal, le facteur passait même plusieurs fois par jour ! Et pour s’enquérir des horaires des trains, pas d’internet, pas d’application sur son téléphone : non, un bon vieil indicateur des chemins de fer, un A.B.C au pays de sa Gracieuse Majesté. Rien d’étonnant donc à ce qu’un meurtrier informe poliment Hercule Poirot de son prochain méfait, date et lieu inclus, par une missive signée mystérieusement A.B.C. Le premier crime, particulièrement sordide, se déroule à Andover : c’est une Mrs Ascher qui en fait les frais. Sur place, peu d’indices, et n’était-ce cet indicateur A.B.C laissé en évidence, l’époux ivrogne aurait été le coupable tout désigné. Second meurtre, cette fois dans une petite et tranquille station balnéaire, à Brexhill : une jeune fille, Betty Barnard, étranglée sur la plage avec sa ceinture. Et à nouveau, l’A.B.C ! Les enquêteurs n’ont aucune piste. Troisième acte, ou plutôt, troisième lettre annonçant un nouvel assassinat, à Churston. Cette fois, le doute n’est plus permis : un individu nargue le grand Hercule Poirot qui ne manquera pas de relever brillamment (cela va sans dire) le défi. Une intrigue originale et bien menée, du Agatha Christie classique, sans risque de déraillement !