La guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique

Guillaume Pitron, auteur de cet essai courageux et à contre-courant d’une révolution prétendument verte révèle les contours de la transition écologique et numérique soigneusement occcultés au grand public. Ainsi, le plébiscite des « greentech », véritable opération de verdissage (greenwashing) garantit le salut du capitalisme au 21ème siècle, au prix de désordres environnementaux, politiques et géostratégiques d’une envergure insoupçonnée. L’absence de vision d’un Occident aux préoccupations court-termistes ouvre la voie au monopole de l’Empire chinois sur ces ressources convoitées, dont l’impérialisme du dragon promet les pires sévices... un essai remarquable! L’auteur souligne en outre les contradictions des ONG environnementales qui incitent indirectement à la délocalisation de la pollution tout en fermant les yeux sur les pratiques écocides de l’Empire du Milieu... Tellement de sujets sont abordés dans cet essai sourcé et rigoureux abordant les conséquences multiples d’une transition moins verte qu’en apparence. A lire absolument et sans modération. Cet essai mérite le détour.

Un enquête très fouillée sur l'envers du décor de la transition énergétique. C'est ainsi l'occasion de (re)découvrir que ce qu'on appelle la "troisième révolution industrielle" n'est pas si verte qu'elle en a l'air. Ce texte bien vulgarisé et agréable à lire est accessible à toutes et tous !

Une lecture accessible sur un sujet géopolitique essentiel, un des plus importants du XXIe siècle : l'extraction des métaux rares. Le parti pris est assumé puisque l'auteur se positionne pour la relance des industries minières en France, en faisant d'elle une condition nécessaire à la transition énergétique pour lutter contre le dérèglement climatique. La thèse de l'auteur étant que la transition énergétique et numérique se fait par un glissement inévitable de l'exploitation des champs de pétrole vers celle des gisements de métaux rares (nécessaires pour les énergies renouvelables et le nucléaire). La question suivante se pose alors : comment faire cette bascule de façon écologique ? C'est à dire à l'inverse de ce qui se passe à l'heure actuelle, puisque l'Occident délocalise aujourd'hui sa pollution en profitant du quasi monopole de la Chine sur l'extraction des terres rares (ce qui pose également des sujets de souveraineté énergétique et d'indépendance). L'auteur mise surtout sur la science et le génie humain pour relever ce défi, sans trop insister sur la décroissance et surtout sans remettre en cause le capitalisme, une position qui a ses limites. D'où la nécessité de lire d'autres ouvrages complémentaires pour élargir son point de vue et les angles d'approche mais cet essai a le mérite d'apporter de la matière à débat.

Si vous êtes fanatique de voiture électrique, d’intelligence artificielle et de tout numérique, lisez attentivement ce livre. La transition énergétique que l’on nous vend du matin au soir risque d’être totalement contre productive et d’avoir des effets néfastes. Hormis le fait que la Chine a pris le pouvoir pour tout ce qui est des métaux rares et dicte sa loi, nous sommes en train de jouer aux apprentis sorciers avec les recherches sous-marines et les explorations spatiales. Aller chercher des ressources en métaux rares dans les astéroïdes risque tout simplement de dérégler les systèmes planétaires. Ne laissons pad un Elon Musk s’emparer du sujet.

Savoir comment et à quel prix l’Occident gère sa transition énergétique nous est révéler par cet enquête au cœur du pouvoir des matières premières !