Grandville. Vol. 1

Il est drôle d’avoir un point de vue anglais où ce sont les Français qui sont les garants d’une continuité « d’un empire » et les anglais des « vilains anarchistes ». Seule une uchronie ( ou le rêve de Bryan Talbot ) peut permettre cette jolie folie, mais si en plus elle possède tous les codes steampunk, on passe alors d’un sourire à un vif intérêt :) On est donc projeté dans un 20e siècle revisité par les héritiers successifs de Napoléon qui accaparent le pouvoir et portent toute la violence et la corruption que l’on s’imagine venant de têtes couronnées :) Un inspecteur tanké ( mais malin) anglais est plongé dans une intrigue qui sauvera non pas la fameuse couronne anglaise mais l’humanité d’un crime de plus des dominants. On se prend donc vite au jeu sachant que c’est parfaitement rythmé, écrit ( et traduit) et que ça alterne parfaitement intrigue et comédie. Niveau dessin c’est un peu simpliste parfois sans que ça n’enlève la force que l'anthropomorphisme porte. On se régale en tout points et j’espère que Delirum publiera les 5 tomes de la série car deux seulement ne l’avait été en France jusqu’à présent.