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Résumé
On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l'Est explose, les flux d'argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s'invente, on parle d'algorithmes et d'OGM. À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s'aiment mais veulent plus. Plus d'argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d'être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d'argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi. De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi subtile qu'implacable.
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- MissChocolatine📚- 01/05/2020FLOP 🤷♀️Il m’a bien fallu 15 jours pour arriver au terme de cette lecture. Cela est peut-être dû au contexte actuel que nous traversons tous, mais cette lecture a été un véritable calvaire pour moi. Je vous explique pourquoi. Je découvre pour la première fois l’univers extravagant et très atypique de Joseph Incardona. Une écriture assez fluide dans l’ensemble et de nombreux changements de points de vue qui sont structurés par le nombre incroyable de chapitres. Là où cela commence à me déranger c’est quand l’auteur introduit ses réflexions personnelles quant à l’évolution de son roman. Alors oui c’est extravagant, c’est atypique, c’est peut être grandiose, mais cela m’a donné l’impression de ne plus savoir où donner de la tête. Ces mini cassures changent le rythme et ne donnent pas à mon sens une dimension de l’intrigue perfectionnée. Si certains et certaines ont adoré, moi je suis passée complétement à côté. Une ambiance à la Scorsese comme dans le Loup de Wall Street. Si il est claire que j’adore Leornado Di Caprio dans son rôle ici j’ai beaucoup moins apprécié celui de l’apprenti riche. Ce prof de tennis, Aldo, qui veut à tout prix rentrer dans le monde des magouilles et Cie en charmant les dames de ces riches messieurs. Devenir le gigolo pour parvenir à ses fins et un peu surfait. Et comme tout le monde le sait l’univers de la finance se résume à celui qui pissera le plus loin pour mieux t’entuber et à celui ou celle qui aura le plus de conquêtes. Bref un monde d’apparence où la désolation se cache derrière les coups fourrés, les coupes de champagnes et les antidépresseurs. Le thème de ce roman est intéressant mais ne m’a pas du tout convaincu, du tout, du tout ! J’ai eu du mal à percevoir où voulait en venir l’auteur. A mes yeux il dépeint uniquement ce monde inaccessible au commun des mortels. La pseudo scène coup de foudre et bonheur qui s’ensuit dans un romantisme dégoulinant de guimauve détonnent franchement dans ce milieu où les émotions ne doivent pas exister. La grande majorité du roman ne sert qu’à dépeindre le contexte dans lequel tente d’évoluer nos apprentis héros qui ne rêvent que d’avoir les poches pleines. Peut-être que le bonheur ne se résume pas qu’à seulement ça et là où l’auteur veut amener notre réflexion. Ni thriller, ni roman noir, ni romance LA SOUSTRACTION DES POSSIBLES est un grand flop pour moi. Joseph Incardona m’a plutôt effrayée avec ces longueurs interminables et cette manière de tourner en rond. Je n’ai pas du tout su trouver ce point d’attache qui me donne envie d’avancer dans une lecture. Une première expérience loin d’être enthousiaste et je ne pense même pas lire autre chose de cet auteur. Et vous, l’avez-vous lu ? Avez-vous aimé ?51
- Lanowar- 04/11/2022Immersion chez les puissantsPremier titre de Joseph Incardona pour moi, ce roman a été passionnant. Par la description de chaque personnage, il faut comprendre leur vie pour comprendre leurs actes. Il y a une sexualité un peu trop débridée ? Je me suis cru dans un SAS, mais c'est aussi la relation entre les 2 sexes qui forge leurs désirs assouvir et non assouvis. C'est étrange comme personne n'est heureux avec ce qu'il possède, l'argent appelle encore plus d'argent, le dénouement à été vif, intense.20
- GeoGui- 06/01/2021GlacantBeau thriller sur la vanité, la quête insatiable d’argent. Avec une description psychologique fine des basculements d’une vie. Belle découverte !10
- almoha- 27/01/2024Le style ne fait pas toutAu début on est un peu subjugué par le style de l'auteur : acérés, cinématographiques, les mots coulent comme un torrent, nous bousculent, nous conduisent au seuil de l'apnée. Mais le style ne fait pas tout. L'intrigue déçoit. L'auteur semble parfois s'écouter écrire, en fait trop, ou pas assez au service de son intrigue. Une impression en demi-teinte donc.00
- Chris5867- 31/01/2023Un peu étrange1989, l’Union Soviétique n’a pas encore sombré, mais c’est un colosse aux pieds d’argile et bientôt arrivera le temps des milliardaires russes et autres oligarques. De l’autre côté du rideau de fer, la fascination pour le capitalisme triomphant et l’argent facile est encore de mise, mais plus pour longtemps : bientôt il n‘y aura plus d’ennemi idéologique à terrasser. En Suisse, Aldo enseigne le tennis et couche avec des femmes fortunées, il compte sur son physique pour jouer au gigolo, sachant pertinemment que ça ne durera pas éternellement. Svetlana travaille pour une banque suisse, mère célibataire, elle est ambitieuse, et peut compter sur une intelligence qui s’encombre peu de scrupules. Le hasard met les deux sur le même chemin, le chemin de valises de billets qui passent la frontière suisse : Aldo les dépose dans une planque, Svetlana les retire. Lorsque ces deux -là se rencontreront enfin, il leur viendra des idées de fortunes aussi folles que dangereuses. « La Soustraction des Possibles », au-delà de son titre magnifique et un peu mystérieux, est un roman étonnant dans sa forme et aussi sur le fond. Joseph Icardona a une façon bien à lui de raconter les histoires. Il s’adresse au lecteur, à intervalles réguliers, en usant du « nous » (« Mais ça nous le verrons plus tard », « A présent, intéressons-nous à tel personnage »…), c’est assez déroutant, en tout cas très inhabituel mais après tout pourquoi pas. On a l’impression qu’il nous parle comme un conférencier. Et d’ailleurs, il n’hésite pas à faire des digressions, pour développer tel ou tel concept, tel ou tel événement passé, tel ou tel élément de contexte. Là encore, pourquoi pas mais cela dilue son intrigue et par moment, on est tenté de lire en diagonale tellement il part loin. Ce qui serait d’ailleurs dommage, étant donné que le style d’Icardona est élaboré, ciselé, souvent percutant. Bref, le roman est diablement bien écrit, il m’a rappelé Virginie Despentes par moment. L’intrigue, qui nous fait naviguer dans les eaux saumâtres de l’évasion fiscale et des valises de billets n’est pas toujours facile à suivre. A cause des digressions fréquentes, d’un nombre de personnages (très bien croqués) importants, il faut parfois s’accrocher pour tout suivre et tout comprendre. On est parfois plus près de la fresque historique ou sociologique que du roman noir ! En plus, ce n’est pas comme si ces histoires d’évasion fiscale et de valises étaient follement excitantes au départ, franchement… Tous les personnages, sans exceptions, sont assez détestables : vulgaires, intéressés, cyniques, violents, criminels même parfois : Joseph Icardona nous immerge dans un monde bling-bling obsédé par le fric, le pouvoir et le sexe facile : le pire des années 80 ! On se dit tout au long du roman que ça va mal finir, qu’aussi malins que soient Svetlana et Aldo, ils tomberont forcément sur pire : plus intelligents, plus violents, plus sournois, plus gourmands. Cette plongée dans la mare boueuse des années frics, qui se termine comme on l’avait imaginé, laisse une trace durable dans l’esprit du lecteur.00