Le dictionnaire des idées reçues

Plutôt amusant, ce petit recueil tout à la fois ironique, pince-sans-rire, et légèrement amer à l'égard de son époque, montre bien comment Flaubert voyait son monde : emplis de bêtise, de faux-semblants, d'apparences, de pseudo-sagesse. On sent parfois une certaine souffrance ou lassitude face à la médiocrité, mais elle est toujours enrobé dans ce manteau d'ironie flauberienne si agréable : qu'il est bon de se moquer parfois. Un bon nombre de définitions se finissent par «tonner contre» ; ça ne manque jamais de me faire ricaner. MACADAM — Le macadam a supprimé les révolutions parce qu'il n'y a plus de pavés pour faire des barricades. Est néanmoins bien incommode. Tonner contre.

Florilège d’idées associées à des mots tirés de la langue ou de l’argot français. Léger, mais sans grand intérêt littéraire. Ne pas en attendre trop. NOTE : 2/10

Ce court livre est malheureusement répétitif. Le ton de Flaubert est le même à chaque page : les définitions sont sarcastiques ou bien platement réalistes. Ce livre n’égale pas son homologue américain Le Dictionnaire du diable d’Ambrose Bierce (1906). On y retrouve néanmoins l’humour et l’esprit critique propres à Flaubert. Une lecture distrayante, mais pas indispensable.